Présidentielle 2020/Cafouillage au RHDP : La candidature de Gon Coulibaly pose toujours problème. De nombreux cadres s’y opposent. Le RHDP dans l’impasse !
Par Ivoirebusiness - Selon la Lettre du continent dans sa parution n°810 du 23 octobre 2019, la candidature du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly à l'élection présidentielle de 2020 pose toujours problème au RHDP, le parti au pouvoir.
Ce serait même le cafouillage au sein du RHDP concernant cette candidature, laquelle est rejetée par de nombreux cadres qui trouvent que le dauphin désigné par le Président Alassane Ouattara manque terriblement de charisme et d’envergure.
Pour eux, Amadou Gon Coulibaly conduira le RHDP tout droit à la défaite et dans le ravin s’il porte les couleurs du parti à l’élection présidentielle de 2020.
Même l’opposition a plusieurs fois questionné la présidentiabilité du Premier ministre.
"Si c’est lui, c’est du pain béni pour l’opposition car le RHDP sera battu dès le premier tour de l’élection présidentielle de 2020", murmure-t-on dans les rangs du FPI/EDS et du PDCI/CDRP.
Et selon la Lettre du Continent, le ministre Adama Bictogo aurait il y a quelques jours signifié au chef de l’Etat le rejet de nombreux cadres du parti à la candidature d’Amadou Gon Coulibaly à l'élection présidentielle de 2020.
Ce serait l’impasse total dans les arcanes du pouvoir car le Président Alassane Ouattara a déjà manifesté publiquement et à plusieurs reprises son désir de quitter le pouvoir en 2020 afin de passer les rênes à une nouvelle génération, même s’il continue de multiplier les déclarations contradictoires sur sa candidature en 2020.
"La France a aujourd'hui un président qui a 40 ans, je ne dis pas que je suis vieux, mais cela donne à réfléchir. Le monde change. Nous devons travailler le président Bédié et moi, la main dans la main pour transférer le pouvoir à une nouvelle génération en 2020", déclarait-il dans un tonnerre d’applaudissement lors de l'assemblée générale constitutive du RHDP.
Que faire donc ? s’interroge-t-on dans les allées du pouvoir où l’incertitude demeure.
Permettre un troisième mandat au Président Alassane Ouattara ? Rien n’est moins sûr car la constitution ne l’y autorise pas selon le Professeur Ouraga Obou, rédacteur de la constitution, même si le chef de l’Etat affirme le contraire.
Et la manœuvre comporte d’énormes risques car partout sur le continent, des voix se lèvent au niveau d’anciens chefs d’Etats ou de chefs d’Etats en exercice, pour dire non à un troisième mandat en Afrique. Une première!
Récemment en Guinée d’ailleurs, de violentes manifestations contre un troisième mandat du Président Alpha Condé ont fait au moins 10 morts et de nombreux blessés.
Dans ces conditions, la chasse à l’oiseau rare pour porter les couleurs du RHDP à l’élection présidentielle de 2020 risque d’être à nouveau relancée.
Nous y reviendrons.
Serge Touré