Présidentielle: Alassane Ouattara désavoué par le peuple ne peut pas rester à la tête de la Côte d’Ivoire
Par IvoireBusiness - Communiqué suite à l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire. Avec le désaveu cinglant infligé à Alassane Dramane Ouattara (11% de taux de participation), il ne peut pas rester à la tête de la Côte d’Ivoire dans ces conditions.
Le 25 octobre 2015, le peuple de Côte d’Ivoire s’est exprimé. Le chef de l’Etat sortant voulait faire de cette consultation son plébiscite. Et nous en connaissons les résultats, une grande débâcle électorale. Devant les violations répétées de la Constitution et de la loi électorale que l’opposition n’a cessé de dénoncer ; devant les appels répétés et insistants de l’opposition d’asseoir un dialogue politique pour une élection transparente, Alassane Dramane Ouattara s’est entêté à organiser unilatéralement une parodie d’élection.
Avant toute chose, il convient ici de rendre hommage à tous les Ivoiriens pour leur conduite disciplinée. Les salutations vont également à tous les communicateurs patriotes, africains et démocrates d’horizons divers – qu’ils soient des réseaux sociaux ou de la presse audio-visuelle – qui n’ont pas ménagé temps et efforts pour rendre compte de la réalité politique en Côte d’Ivoire. De la mascarade électorale, les observateurs sont unanimes pour dire que le taux de participation est très faible. Le Front populaire sur la base des résultats qu’il a enregistrés, note un taux de participation à 11 %.
Le constat est donc là. Le peuple a entendu l’appel du président Laurent Gbagbo à rejeter de façon pacifique la politique du chef de l’Etat sortant en ne participant pas au vote. L’opposition ivoirienne a donc gagné l’adhésion des Ivoiriens par le respect de son mot d’ordre de boycotter l’élection du 25 octobre 2015.
Des médias occidentaux notamment « Libération » parlent même d’achat de votes. Dans d’autres pays, cet acte d’achat de conscience aurait fait l’objet de saisine de la justice qui aurait réprimé un tel délit dans le respect des lois. En Afrique, de tels faits sont banalisés alors qu’ils enfreignent les lois en vigueur. Il faudrait mener des réflexions sur de telles dérives scandaleuses qui n’honorent pas la démocratie. Dans cette élection, l’enjeu portait sur le taux de participation. L’acte de diversion qui voudrait s’arrêter sur la division de l’opposition, ne peut résister au signal fort envoyé par le peuple de Côte d’Ivoire. Il convient par ailleurs de retenir que le peuple veut des élections transparentes et incontestables qui peuvent être la base d’une réconciliation nationale et d’une paix viable. Si les élections sont transparentes, elles peuvent tout de même être gagnées par une opposition plurielle. La Gauche française en est un exemple éloquent.
L’élection du dimanche a montré que la réalité politique en Côte d’Ivoire niée depuis cinq ans, vient de rattraper ceux qui veulent « faire des rois » contre la volonté des peuples. Il ne s’agit plus de faire du cosmétique devant une réalité éclatante. Les actes d’ostracisme pour étouffer paradoxalement les velléités démocratiques ne doivent pas prospérer.
Le Front populaire ivoirien, parti de Laurent Gbagbo a produit hier, à juste titre une déclaration pour annoncer « … qu’il ne reconnaitra jamais les résultats de cette parodie d’élection organisée dans l’illégalité… Il invite, dès cet instant, les démocrates de tout bord, les militants et sympathisants de toute l’opposition et du FPI, de même que le peuple tout entier, à être à l’écoute et à se tenir prêts à respecter les prochains mots d’ordre en leur direction. »
Avec un taux de participation qui montre clairement le rejet du chef de l’Etat actuel, les observateurs doivent regarder la réalité ivoirienne en face parce qu’il n’y a plus de marge de faire autrement. Avec le désaveu cinglant infligé à Alassane Dramane Ouattara, il ne peut pas rester à la tête de la Côte d’Ivoire dans ces conditions.
Claude Koudou, Secrétaire National Chargé de la Communication et du Marketing politique du Front populaire ivoirien.
Destinataires :
Opinion publique ;
Présidence de la République française ;
Présidence de l’Assemblée Nationale française ;
Ministère des Affaires étrangères ;
Présidence du Sénat français ;
Union africaine ;
Union européenne ;
CEDEAO