Nestor Koffi (Comité de veille du Pdci): La politique en Côte-d’Ivoire et ses atermoiements

Pour faire de la politique en Côte-d’Ivoire , il faut avoir un cœur solide.
La politique en Côte-d’Ivoire a sa logique que la raison ignore.
Comme le premier Président le disait : la politique est la saine appréciation des réalités du moment, résume le spectre politique en Côte-d’Ivoire.
A vouloir comprendre, on perd son latin.

En effet, après la parodie de présidentielle, sans un réel engouement et pour cause, celui qui envers et contre notre loi fondamentale a décidé de braquer ces élections pour se maintenir de manière illégitime et illégale au pouvoir, a poussé les Ivoiriens à s’abstenir de participer à ces élections.

C’est vraiment ça , la réalité. Moins de 10% du corps électoral a pris part à ce simulacre et cela a poussé les Ivoiriens à la désobéissance civile, et ceci a entraîné le massacre des Ivoiriens par le régime tenant du pouvoir, dont pendant ce massacre, un Ivoirien a été décapité et son crâne a servi de ballon de football.

Cet odieux crime , qui n’a pas été condamné par le régime et ses supporters nationaux comme internationaux, mais surtout, ce crime crapuleux, n’a pas fait l’objet d’une enquête contre toute attente.

Malgré cela, le Président illégitime et illégal convie encore les Ivoiriens , à des élections législatives, sans avoir au préalable réformer les institutions en charge des élections, aux normes internationales comme cela leur a été recommandé par les institutions internationales dont la Côte-d’Ivoire est partie prenante.

Aujourd’hui, les législatives en Côte-d’Ivoire divisent encore plus les Ivoiriens. Quelle en sera l’issue, cette question reste un mystère car, ni le régime pas plus que la coalition de l’opposition qui n’a pas saisi cette opportunité pour faire sa mue ,afin de prendre la solution idoine.

Il est vrai qu’il y’a la séparation des pouvoirs, mais ,c’est quand on est dans un état de droit avec des institutions fortes.
Mais en ce moment, que vaut la séparation des pouvoirs dans un état de non droit , où la forfaiture est devenue la norme voire un déni de démocratie ?

Comment un régime qui a tous leviers, militaires et financiers peut-il être aussi frileux quand il s’agit d’organiser des élections démocratiques ?
Pourquoi ce régime craint il des candidats potentiels, au point de les contraindre à l’exil ce qui est contraire à l’article 22 de notre loi fondamentale ? Qui stipule que nul ne peut contraindre un Ivoirien à l’exil.

Pourquoi ce régime qui se dit majoritaire , ne veut pas rentrer dans la normalité quand il s’agit de faire des élections avec toutes les conditions requises ?
De quoi ce régime autoritaire et dictatorial a-t-il peur pour ne pas tourner le dos à l’illégalité et l’illégitimité, cause de discorde qui entraîne des conflits dont les dégâts collatéraux sont sans communes mesures ?

Alors que les autres pays africains sont en train de consolider l’encrage de la démocratie dans leur gouvernance, la Côte-d’Ivoire est en train de s’enfoncer inexorablement dans la tyrannie du fait de la volonté d’un individu qui a décidé avec ses supporters de rendre ce pays ingouvernable , afin que seul leur clan puisse bénéficier des énormes ressources, comme des prédateurs patentés, dont l’appétit est sans fin. ?

L’opposition dans ses agendas cachés n’a pas pu avoir une seule position ou leur posture pourrait être contraire à l’aspiration du peuple qui veut renouer avec le changement de la gouvernance de rattrapage ethnique et d’imposer le respect de sa constitution mise en mal par sa violation récurrente.

Si deux des trois pouvoirs que sont : l’exécutif, le législatif et le judiciaire sont défaillants en l’occurrence le judiciaire et l’exécutif, si la coalition de l’opposition a l’intention de contrôler le législatif, afin de continuer le combat, elle ne s’y prend pas de la belle manière, bien au contraire elle s’y prend très mal en allant en rang dispersé déroulant ainsi le tapis rouge à la fraude.
Il l’aurait fallu avoir des candidats uniques dans certaines localités.

Les états majors auraient dû laisser les bases designer les candidats gagnants mais que non. Ils restent à leurs sièges pour choisir les copains et les coquins pour faciliter la fraude moyennant sans doute pitance pour certains et postes ministériels , directions centrales, PCA ou d’autres avantages en nature.

Face à la souffrance du peuple souverain Martyr , chacun de nous est face à sa conscience et la Côte-d’Ivoire en nous échappant chaque jours davantage nous regarde impuissante malgré son appel : Fiers Ivoiriens le Pays nous appelle. Laissons tomber nos intérêts égoïstes pour dire oui à l’appel de notre chère patrie qui a plus que jamais besoin de nous unis pour la sauver.

Le comité de veille

NK