Mali : l’ex-président Keïta autorisé à quitter le pays pour se soigner aux Emirats

Par Le Monde - Mali. L’ex-président Keïta autorisé à quitter le pays pour se soigner aux Emirats.

L’ancien président malien Ibrahim Boubacar Keïta. Image d'archives.

Ibrahim Boubacar Keïta ne pourra pas être soigné à l’étranger plus de trois mois, délai au-delà duquel son suivi médical devra se faire au Mali.

Le Monde avec AFP

L’ex-président malien Ibrahim Boubacar Keïta a été autorisé samedi soir à quitter Bamako pour se soigner aux Emirats arabes unis a annoncé, dimanche 6 septembre, la junte qui l’a renversé.

« Il a été convenu (…) de permettre l’évacuation sanitaire de M. Ibrahim Boubacar Keïta pour des raisons humanitaires pour une durée maximum d’un mois », déclare le Comité national de salut publique (CNSP), mis en place par les putschistes, dans un communiqué dimanche. Ce délai d’un mois est « extensible uniquement sur avis médical » et « ne pourrait excéder trois mois, auquel cas le suivi médical se fera au Mali », précise le CNSP.

La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) « s’engage à assurer le retour de l’ancien président Ibahim Boubacar Keïta aussitôt après son séjour médical suivant les conditions susmentionnées », ajoute le communiqué signé du colonel Malick Diaw, numéro deux du CNSP.

Victime d’un court AVC

La junte affirme que cet engagement est intervenu à la suite « des discussions engagées par le médiateur de la Cédéao [l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan] auprès des autorités maliennes du 22 au 25 août ».

L’ex-président malien a quitté Bamako samedi soir pour les Emirats arabes unis à bord d’un vol spécial avec deux personnes dont les identités n’ont pas été dévoilées.

Son départ à l’étranger pour des soins avait été envisagé peu après sa chute. Il s’est précisé en début de semaine à la suite, selon ses médecins, d’un court AVC pour lequel il a été hospitalisé mardi dans une clinique de Bamako qu’il a quittée jeudi.

Il a été victime d’un accident ischémique transitoire, c’est-à-dire un accident vasculaire cérébral qui ne dure généralement que quelques minutes mais qui constitue un signal d’alerte au risque de survenue ultérieure d’un infarctus.
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Le Monde avec AFP