Mali : investi président, Assimi Goïta nomme Chogel Maïga comme premier ministre

Par Le Monde - Mali. Investi président, Assimi Goïta nomme son premier ministre.

Le président Assimi Goïta face aux Forces armées maliennes lors de son investiture à Bamako, le 7 juin 2021. ANNIE RISEMBERG / AFP.

Après son deuxième coup d’Etat en neuf mois, le colonel, officiellement investi lundi, a insisté, lors de son premier grand discours public, sur sa « responsabilité historique » à « sécuriser » le pays.

Par Morgane Le Cam(Bamako, envoyée spéciale) et Cyril Bensimon

Une boucle bouclée et une clarification. Lundi 7 juin, après son deuxième coup d’Etat en neuf mois, le colonel Assimi Goïta, 38 ans, passé du treillis de camouflage à l’uniforme d’apparat, a été officiellement investi président de la transition par la Cour suprême du Mali.

Quelques heures plus tard, le nouveau chef de l’Etat a levé le peu de mystère qui subsistait sur le nom de son premier ministre en nommant Choguel Kokalla Maïga, le président du comité stratégique du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP).

Ce regroupement d’organisations et de partis d’opposition avait amorcé la contestation populaire contre le président Ibrahim Boubacar Keïta, dit « IBK », au printemps 2020, « parachevée » par le putsch du colonel Goïta et de quatre autres officiers.

Depuis, le pouvoir civil, qui devait masquer la prééminence des militaires, a lui aussi été renversé et après « ce coup d’Etat dans le coup d’Etat », selon les mots du président français Emmanuel Macron, les deux tombeurs du régime d’IBK se retrouvent désormais à la tête du pays. Contraints par les évènements.

Soucieux de se libérer de la pression de la communauté internationale, le colonel Assimi Goïta a, lors de sa prestation de serment, promis « l’organisation d’élections crédibles, justes et transparentes aux échéances prévues [le 27 février 2022] » et « la mise en œuvre intelligente et efficiente de l’accord de paix » d’Alger – signé en 2015 avec les ex-groupes rebelles du nord du pays.
Quelques sanctions

Mutiques durant la cérémonie de lundi, les diplomates avaient condamné le coup d’Etat du 24 mai, exclu le Mali des instances africaines et pris, pour certains, quelques sanctions – suspension de sa coopération militaire bilatérale pour Paris.

Lire la suite sur...https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/06/08/mali-investi-president...