Mali : dissolution de la « Coordination des Organisations de l’Appel du 20 février 2023 pour sauver le Mali »
Par APA- Mali. Dissolution de la « Coordination des Organisations de l’Appel du 20 février 2023 pour sauver le Mali ».
Les autorités de la transition maliennes ont interdit les activités des partis et associations politiques.
Le ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, lors du Conseil des Ministres tenu ce mercredi 17 avril, a annoncé la dissolution de l’association « Coordination des Organisations de l’Appel du 20 février 2023 pour sauver le Mali ».
Les autorités de la transition reprochent à ce regroupement « le non-respect des limites imposées aux partis politiques et aux associations en termes d’agissements contraires aux principes nationaux ».
Parmi les griefs reprochés à l’association figurent également des actions susceptibles de « perturber l’ordre public et de compromettre la souveraineté de l’État ainsi que l’unité nationale ».
L’association, dirigée par l’ancien magistrat Chérif Koné, a été impliquée dans des manifestations et des déclarations jugées hostiles aux autorités de transition, appelant à un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Récemment, il s’est surtout illustré par des sorties appelant la mise en place d’une transition civile après l’expiration le mardi 26 mars dernier du délai des deux ans, fixé depuis mars 2022 pour la fin de l’actuelle transition.
Cette dissolution s’inscrit dans un contexte plus large de « restrictions de l’espace civique » au Mali, comme dénoncé par l’expert indépendant Alioune Tine. Plusieurs organisations politiques telles que la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko (CMAS) et de Kaoural Renouveau ont été dissoutes. Les autorités ont également pris d’autres mesures telles que la révision du fonctionnement des associations et la suspension des activités des partis politiques, des regroupements politiques et des associations à caractère politique.
Cette série de mesures vise à encadrer et à contrôler davantage l’activité politique et civique dans le pays, suscitant des préoccupations quant à la préservation des libertés démocratiques et des droits fondamentaux des citoyens maliens.
MD/ac/APA