IMPLICATION CONFIRMEE DE M. GUILLAUME SORO DANS LE PUTSCH MANQUE DU BURKINA FASO ?: LETTRE OUVERTE DE LA FIDHOP AU PRESIDENT ELU ROCH MARC KABORE

Par IvoireBusiness -IMPLICATION CONFIRMEE DE M. GUILLAUME SORO DANS LE PUTSCH MANQUE DU BURKINA FASO ? LETTRE OUVERTE DE LA FIDHOP AU PRESIDENT ELU ROCH MARC KABORE

Dr Boga Sako Gervais, président de la FIDHOP.

LETTRE OUVERTE DE LA FIDHOP AU PRESIDENT ELU ROCH MARC KABORE.

EXCELLENCE M. LE PRESIDENT ELU ROCH MARC KABORE ;

A l’issue de l’élection présidentielle historique du dimanche 29 novembre 2015, le Peuple burkinabé a librement et démocratiquement porté son choix sur votre personne, dès le premier tour du scrutin, pour présider le Burkina Faso durant les cinq années à venir.
Dans l’attente de votre prise de fonction effective, j’ai l’honneur de vous adresser, au nom de La FIDHOP (la Fondation Ivoirienne pour l’observation et la surveillance des Droits de l’Homme et de la vie Politique), nos vives et respectueuses félicitations pour votre brillante élection ; et surtout de saluer, encore une fois, la bravoure et la maturité politique des Burkinabés, qui s’érigent ainsi en modèles pour l’Afrique.
Aussi, au moment où vous vous préparez à prendre les reines du pouvoir, le dossier du putsch manqué perpétré par le Général Gilbert DIENDERE demeure-t-il à la fois un test et un important défi pour votre quinquennat.
En effet, ainsi que vous le savez, M. Le Président élu, il est désormais de notoriété publique que le Général DIENDERE a bénéficié de soutiens intérieurs et extérieurs dans l’accomplissement de sa basse besogne du 16 septembre dernier. Puisque le Premier ministre burkinabé de la Transition, le Général Isaac ZIDA, a affirmé récemment, dans une interview accordée à la radio Savane FM de Ouagadougou, que les enregistrements sonores des conversations téléphoniques entre le chef de l’ex-rébellion ivoirienne et actuel président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume SORO, et l’ex-ministre burkinabè Djibril BASSOLE, sont bel et bien authentiques.
M. Le Président élu du Burkina Faso,
Au nom des Filles et des Fils du Burkina Faso ayant péri lors du soulèvement populaire des 30 et 31 octobre 2014, afin qu’advienne la Démocratie dans ce « Pays des Hommes intègres » ;
Au nom des Burkinabés qui sont encore tombés, du fait des aventuriers du Régiment de la Sécurité Présidentielle (RSP) ;
Au nom des relations historiques d’amitié et de fraternité, qui ont toujours existé entre les peuples burkinabé et ivoirien ; et,
Vu que les Autorités ivoiriennes actuelles, très éclaboussées et sérieusement mises en cause dans cette grave affaire, ne daignent ni se prononcer ni réagir, au motif évident que le sieur SORO serait incontournable, voire indispensable pour la survie du régime dictatorial d’Abidjan ;
Qu’il vous plaise de faire de ce dossier du putsch manqué du 16 septembre 2015, la priorité de vos priorités. Ainsi, jouissant désormais de toute la légitimité que vous a conférée le peuple burkinabé – ce qui n’est pas le cas pour les Autorités de la Transition –, qu’il vous plaise de tout mettre en œuvre, afin que des mandats d’arrêt internationaux soient délivrés par la Justice burkinabè contre tous les non nationaux, notamment les Ivoiriens, qui seraient impliqués dans ce putsch manqué.
En élucidant urgemment ce grave dossier, M. Le Président élu, vous ne permettrez pas seulement qu’aux peuples burkinabé et ivoirien de connaître toute la vérité sur les sombres desseins qui habitent ces fossoyeurs de la Démocratie dans ces deux pays ; mais au-delà, vous permettrez également à l’Afrique et aux Africains de découvrir les rôles joués par ces Chefs d’Etat de la CEDEAO ou d’ailleurs, qui sont nommément cités dans les échanges téléphoniques entre ces rebelles et putschistes.
EXCELLENCE M. LE PRESIDENT ELU ROCH MARC KABORE,
En formulant pour vous le vœu que vous profitiez de ce dossier pour vous inscrire d’emblée dans la lignée des dirigeants Défenseurs de la Démocratie et des Droits de l’Homme, dont l’Afrique a de plus en plus besoin,
Je vous prie, au nom de La FIDHOP, d’agréer l’expression de ma très haute considération.

Fait à Rome, ITALIE, le 06 Décembre 2015

Dr BOGA S. GERVAIS
Président-Fondateur de la FIDHOP