Expédition punitive des Frci à Yopougon Selmer: N’zi Kouamé Lucien de Zatta (Yamoussoukro), poignardé à mort. Des dizaines de blessés graves

Le 27 mars 2012 par IVOIREBUSINESS – L’expédition punitive des FRCI dimanche soir vers 19H a été atroce et sanglante pour les habitants de Yopougon-Selmer Complexe Jessy-Jackson et particulièrement pour N’zi

N'zi Kouamé Lucien à la Une de Le jour (27/03).

Le 27 mars 2012 par IVOIREBUSINESS – L’expédition punitive des FRCI dimanche soir vers 19H a été atroce et sanglante pour les habitants de Yopougon-Selmer Complexe Jessy-Jackson et particulièrement pour N’zi

Kouamé David, cadre de banque. Des soldats FRCI armés de fusils, de barres de fer, de gourdins, de machettes s’en sont pris aux habitants du quartier pour venger l’un des leurs qui aurait eu une altercation la veille avec un habitant au maquis « Le Vélodrome ».
Tels des fauves, ils saccageaient et cassaient tout sur leur passage. Des maquis et restaurants étaient systématiquement détruits. Les riverains, passants, vendeurs, vendeuses, étaient poignardés où frappés de coups de gourdins ou des crosses de fusils. Ils étaient automatiquement dépouillés de leur argent et de leur téléphone portable. Une jeune fille a eu le bras coupé à la machette tandis qu’un jeune homme a reçu un coup de couteau dans l’œil, le cassant sur le coup.
M. N’zi Kouamé Lucien, originaire de Zatta (Yamoussoukro), ne savait pas qu’il avait rendez-vous ce jour-là avec la mort. Son seul tort, être au mauvais endroit au mauvais moment. Ce cadre de la société ivoirienne de banque (SIB) prenait un pot au maquis « Vibrator » avec des proches. Ayant vu venir les FRCI enragés, il a préféré rejoindre son véhicule garé à deux pas de là. C’est à ce moment là, et en présence de sa nièce, qu’il a été rattrapé, du fait de son handicap, par les FRCI qui l’ont poignardé de plusieurs coups de couteau. Il est mort de ses blessures dans une mare de sang.
Qu’à fait cet honnête citoyen, de surcroit cadre à la SIB, pour connaître une fin aussi tragique ?
La psychose s’est emparée de tout le quartier et de la rue des Princes qui s’est automatiquement vidée de son homme.
Ces FRCI ont cassé plusieurs véhicules stationnés sur le trottoir, des tables, des bouteilles de bière et tout ce qui pouvait l’être.
C’est présentement la psychose dans tout le quartier. Aucune marque de compassion de la part des autorités locales. Côté gouvernement, c’est également le silence radio.
Nous y reviendrons.
Patrice Lecomte