EXCLUSIF/BURKIVOIRE: Voici la République dont ADO a rêvé, issue de la fusion entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso

Le 26 mars 2012 par IVOIREBUSINESS – Alassane Ouattara a promis d’instaurer la double nationalité ivoiro-burkinabé. Il a rêvé d’une république: Celle du Burkivoire, issue de la fusion entre la Côte

ADO lors de sa visite d'Etat au Burkina Faso, chez Blaise Compaoré.

Le 26 mars 2012 par IVOIREBUSINESS – Alassane Ouattara a promis d’instaurer la double nationalité ivoiro-burkinabé. Il a rêvé d’une république: Celle du Burkivoire, issue de la fusion entre la Côte

d’Ivoire et le Burkina Faso. Il en rêve encore et se donne même les moyens de la créer. Elle résulterait donc de l’Union entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Cette République aura pour capitale politique Ouagadougou et pour capitale économique Abidjan. Cette révélation émane d’une source proche d’Alassane Ouattara et du RDR.
Selon cette source, c’est même l’une des promesses secrètes faites par ce dernier à Blaise Compaoré, s’il accédait à la magistrature suprême en Côte d’Ivoire. S’estimant victime du concept de l’ivoirité sous Bédié, Guéï et Gbagbo, il a juré de régler une fois pour toute ce problème, dont souffrent des millions de Burkinabé. Oubliant au passage que c’est sous sa Primature qu’une carte de séjour fut créée, consacrant ainsi la partition entre nationaux ivoiriens et étrangers de la sous-région CEDEAO.

D’où l’idée lumineuse de créer un Etat qui résulterait de la fusion de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso. La première étape est l’instauration d’une double nationalité ivoiro-burkinabé. Cette idée a vite plu à Blaise Compaoré car elle satisfait à son vieux projet d’annexion de la Côte d’Ivoire par le Burkina, afin de faire mains basses sur ses richesses. L’autre avantage de cette perle, c’est que les 3 millions de burkinabé vivant en Côte d’Ivoire pourraient, tout en ayant un nouveau pays, devenir de fait propriétaires des terres qu’ils cultivent, dépossédant de fait les autochtones ivoiriens.
Autant dire que Blaise Compaoré, en participant à l’installation d’Alassane Ouattara à la présidence à Abidjan s’est tout simplement octroyé une mine d’or à ciel ouvert. Il réalise d’une pierre plusieurs coups. Le Burkina, par cet artifice, annexe purement et simplement la Côte d’Ivoire. Les burkinabé en plus de la nationalité, obtiennent le droit de postuler aux postes civils et militaires les plus élevés.
Pour cet autre ministre du premier cercle de Ouattara, il n’y a guère d’illusions à nourrir : C’est pratiquement foutu pour la Côte d’Ivoire si Ouattara met en pratique sa décision. Cette décision avait même été abordée lors des séjours à répétition de Ouattara à Ouagadougou.
Le 16 mai 2011 à Ouagadougou, venu remercier Blaise Compaoré de l’avoir installé au pouvoir, il déclarait : "Il est urgent de continuer de renforcer l`axe Ouagadougou-Abidjan", "chaque Ivoirien est chez lui au Burkina et chaque Burkinabè est chez lui en Côte d`Ivoire".

Pour préparer les esprits, un Conseil des ministres ivoiro-burkinabé s’était tenu à Ouagadougou le 18 novembre 2011. A ce effet, Alassane Ouattara tenait des propos dithyrambiques à l’endroit de Blaise Compaoré : ‘’Je voudrais remercier le président, mon ami et frère, Blaise Compaoré, pour son engagement pour la paix en Côte d’Ivoire. Si nous avons la paix aujourd’hui, nous la lui devons en grande partie. La crise est maintenant derrière nous, la page est tournée. Nous venons pour cette deuxième rencontre du conseil des ministres conjoint, donc des gouvernements burkinabè et ivoirien. Nous avons beaucoup de points à l’ordre du jour. Il s’agit de renforcer la coopération entre nos deux pays et je crois que les choses sont sur de bonnes voies. Nous avons de grandes ambitions pour les deux pays’’

Pour ce ministre, dès que ADO redressera la barre sécuritaire, ce sera la création du Burkivoire. C’est la raison pour laquelle ce dernier s’est arrogé le portefeuille de la Défense directement rattaché à la Présidence dans le dernier gouvernement, expédiant Guillaume Soro au perchoir en lui coupant ses ailes sécuritaires et sa main mise sur l’armée.
Information confirmée haut en couleur par le sulfureux oncle de Ouattara du nom d’Abou Cissé (Notre voie 19/03). Selon ce dernier, « Alassane Ouattara pense à imposer la double-nationalité entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Mais il ne peut pas l’imposer au peuple ivoirien comme il l’espère ».
Pour oncle Abou Cissé, cette manœuvre est déjà vouée à l’échec: « Il y pense mais qu’il sache que les Ivoiriens n’accepteront pas ça. Cette manœuvre d’Alassane et de ses soutiens ne passera pas ».

La seule chance des ivoiriens d’éviter cette annexion de leur pays est l’échec programmé de Ouattara en matière de politique sécuritaire. Cela l’emmène a hésiter à mettre en place son projet de double nationalité ivoiro-burkinabé, par crainte d’éventuels soulèvements populaires qui pourraient signer la fin de son régime.
A ce sujet, ce hiérarque du RDR assène : « Il s’est planté sur ce point et pourra difficilement redresser la barre ».
Et avec l’arrivée presque probable de Hollande à l’Elysée, cette ambition risque d’être définitivement rangée au placard, car dans certains milieux feutrés parisiens, on sait ce que pense Hollande de Ouattara: « Un technocrate qui adore s’entourer de gens minables et illettrés ». Ambiance.

Pour se remonter le moral, Ouattara peut encore compter, juste pour un mois, sur la Force Licorne basée au 43e Bima d’Abidjan et sur les véritables patrons de l’armée ivoirienne qui ne sont pas les généraux Soumaïla Bakayoko, Deto Letto et Gervais Kouassi, mais le Général Claude Réglat et le Colonel Marc Paitier. Car François Hollande, qui prend Ouattara de haut, a déclaré que la Force Licorne n’avait rien a faire en Côte d’Ivoire et que s’il était élu Président de la République, ce serait la fin de la françafrique et du pré-carré français.

On n’est pas obligé de croire Hollande sur parole, mais sa méthode peut offrir autant de passerelles et peut-être freiner la mise en place de la double nationalité ivoiro-burkinabé.

Christian Vabé