Election présidentielle 2015: L'alerte du Révérend Tagoua
Par IvoireBusiness - Election présidentielle 2015. L'alerte du Révérend Tagoua.
ELECTION PRESIDENTIELLE 2015 : L’ALERTE DU REVEREND TAGOUA
Nous voici à l’entame de ce scrutin de toutes les controverses. Sans être un Michéen prophète, je dirai sans me tromper que c’est un scrutin de tous les malheurs. Mais, je reste convaincu que l’Eternel Dieu saura garder comme la prunelle de ses yeux ceux qui sont à lui.
C’est aussi le rendez-vous, avec un pan sacré de notre histoire, que nous allons bientôt écrire.
Je souhaite ardemment qu’elle ne soit pas écrite avec le sang de nos concitoyens mais plutôt avec éloquence et galanterie dans le respect sacré de la vie humaine. Mais hélas, les voeux les plus pieux du moment n’ont plus de place sans une action musclée et incisive pour arrêter ce massacre programmé. Car, que valent bien toutes ces publicités à outrance appelant à une paix cosmétique par des slogans tels que : « l’élection n’est pas gnaga », «je vote citoyen », « je demande la paix », « réconciliez-vous », etc. si ce n’est souvent pour se voiler la face afin de dégager notre responsabilité consciente qui veut se donner bonne conscience. Car la loi de la nature ne dit-elle pas que chaque semence produit ou se reproduit selon son espèce !
Quand on veut la paix, on sème des graines de la paix. Mais, il ne faut pas semer des graines de violences, de meurtres, de divisions, d’injustice et espérer récolter la paix. En cela, les Saintes écritures de la Bible en Galates 6 : verset 7 affirment de façon invariable : « Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le récoltera aussi. »
Quand l’on prend le temps de se conformer à la maxime divine dès le départ, il n’est plus besoin de publicité à la fin pour assurer la reproduction et la croissance de l’acte posé.
L’on ne peut pas se permettre de planter un chardon, l’arroser continuellement et prier pour s’attendre à récolter des mangues ou des avocats. Ce n’est simplement pas possible. Car même le miracle obéit à des principes divins. L’on ne peut pas non plus, organiser une basse-cour, y mettre des poulets, des souris, des fourmis, des vers de terre, des serpents, des lions, des chats et y
verser du riz et du maïs et dire à tout ce beau monde que la basse-cour, ce n’est pas « GNAGA ».
Chers candidates, candidats, concitoyens et amis ; je voudrais ici tout d’abord vous féliciter les uns après les autres pour avoir exprimé vaille que vaille votre honorable intention de participer à la revalorisation d’une démocratie en perdition dans notre beau pays. Cet acte mérite dignement d’être salué. Aussi, permettez-moi de constater avec vous que toutes vos actions posées ici et là pendant ce parcours laborieux expriment éloquemment votre vraie personnalité qui va bientôt être mise à rude épreuve à savoir : compromis et compromission, rigidité et flexibilité, clairvoyance et roublardise, sagesse et hypocrisie, etc. quant à diriger un pays de plus de 22 millions d’habitants avec au bas mot son corolaire de plus de 44 millions de problèmes qui attendent tous des solutions immédiates et concrètes.
Le régime actuel que vous voulez remplacer est clair sur son leitmotiv : gagner au premier tour. Et il a le pouvoir de sa magie « Youssouf Bakayoko ». Car, ce gouvernement s’est déjà exprimé par la voix du Ministre Ahoussou Jeannot sur le plateau de Jean Jacques Varold dans l’émission « qui n’a pas peur des mots » : que pour être un bon politicien, il faut savoir charmer ; c’est-à dire séduire, envouter, ensorceler. Vous serez bientôt confrontés à choisir d’être plus que cela ou de ne pas l’être du tout.
Cette élection a au moins quelque chose de beau. En effet, elle a permis que des blocs se forment afin que dorénavant dans ce pays les normes d’une politique saine soient consacrées par l’intégrité morale, la justice et l’équité dans le respect strict de la loi fondamentale. Ainsi, tout politicien qui voudra contourner ces normes sacrées perdent de sa légitimité, de son honneur et de sa dignité jusqu’à ce qu’il soit banni de la scène politique ; à moins d’un repentir public devant la Nation. C’est notre plaidoyer. Dans quel bloc, vous situez-vous ? Car ces normes comme des grosses briques attendent d’être posées par vous qui avez décidé de rebâtir cette édifice politique de la Côte d’Ivoire pour remplacer la vieille bâtisse qui est fortement lézardée depuis longtemps et qui se trouve dans un état de délabrement irréparable.
C’est le lieu de saluer les candidats qui ont refusés de légitimer le président-candidat en s’abstenant de participer à cette élection inique dont l’issue est connue d’avance.
C’est pourquoi le Cabinet politique du Révérend Tagoua se félicite d’avoir appelé à une transition depuis 2010 jusqu’à maintenant, se réjouit de ne pas participer à cette caricature d’élection et invite ses adhérents et sympathisants sur ses bases et ailleurs à faire de même. Ce serait le moindre mal.
Notre position équidistante des partis politiques et alliés de 2010 n’a point varié. Le Cabinet du Révérend Tagoua invite tous les candidats restés en course d’assumer pleinement leur responsabilité au soir du 25 Octobre 2015 en ne contestant pas les résultats de ce scrutin qu’ils connaissent d’avance. Car le contraire serait faire preuve de mauvaise foi.
▪ De la responsabilité de l’Eglise évangélique
Nous avons lu ces derniers temps avec stupéfaction les propos de certains membres du clergé évangélique ne faisant que les éloges des ponts et des routes sans aucune mention de la réconciliation, pierre angulaire de la cohésion sociale, ni du rattrapage ethnique, ni du retour des exilés politiques et d’une frange de la population qui continue de croupir en prison, ni de la Constitution qui est foulée au pied comme si tout cela était insignifiant. Pourtant nous sommes les garants de la justice et de l’équité qui demeurent toujours les colonnes et l’appui de la maison de l’Eternel pour l’affermissement d’une nation.
Nous avons assisté à un silence coupable de l’Eglise évangélique, sel et lumière de la Nation qui avait auparavant annoncé, en grande pompe, son mot à dire et sa prise en compte. Mais malheureusement, ce mot ne viendra jamais.
Nous restons comptables devant l’Eternel et la Nation de toutes les actions que nous posons et des responsabilités qui nous incombent. Notre devoir en ces temps de clair obscur est de poser des diagnostics vrais, équilibrés afin de conduire le troupeau qui nous est confié dans le sentier de la lumière, de la vérité, de la justice et de l’équité. C’est en cela seulement que nous brillerons
comme des étoiles afin que ceux qui voient notre lumière puissent reconnaitre les oeuvres de Notre Père en Jésus-Christ.
Que Dieu règne sur la Côte d’Ivoire.
Révérend TAGOUA Nynsemon Pascal
Président du Corps Diplomatique Chrétien
Candidat à l’élection présidentielle de 2010