Ebola: les Etats-Unis vont envoyer des moyens militaires en Afrique

Par IVOIREBUSINESS - les Etats-Unis vont envoyer des moyens militaires en Afrique

Des patients atteints d'Ebola dans l'hôpital Elwa géré par MSF, le 7 septembre 2014 à Monrovia.

Washington - Le président américain a annoncé dans une interview dimanche sur la chaîne de télévision NBC que les Etats-Unis enverraient des moyens militaires, dont des unités de mise en quarantaine, pour aider les pays d'Afrique à lutter contre le virus.
Barack Obama a également déploré que l’épidémie Ebola échappe pour l'instant aux autorités.
Il a fait cette annonce deux jours après le déblocage par l'Union européenne de 140 millions d'euros. Ces pays --principalement la Guinée, la Sierra Leone et le Liberia-- "font des progrès significatifs" dans la lutte contre la maladie, a dit le Président américain.
"Mais ils n'avaient pas les infrastructures sanitaires adéquates. Et maintenant, ce problème, qui aurait pu être résolu, est hors de contrôle parce que les malades ne sont pas mis en quarantaine comme ils devraient l'être. Les gens ne sont pas formés comme ils devraient l'être. Il n'y a pas assez de personnels de santé publique".
"Nous allons devoir envoyer des éléments militaires américains pour, par exemple, installer des unités de mise en quarantaine et des équipements, afin d'assurer la sécurité des équipes médicales qui arrivent du monde entier", a déclaré le Président américain.
"Mais même en faisant cela, plusieurs mois vont passer avant que le problème ne soit sous contrôle en Afrique (...). Et si rien n'est fait maintenant et si (le virus) se répand en Afrique et dans d'autres régions du monde, le virus pourrait muter", a-t-il prévenu.
"Il se transmettrait plus facilement et représenterait un réel danger aux Etats-Unis", a-t-il averti, tout en assurant qu'à court terme, que les Américains n'avaient rien à craindre.
Ebola se transmet seulement par contact direct avec des fluides corporels de personnes infectées, ou des objets comme des aiguilles de seringues contaminées. Il provoque de la fièvre, des vomissements, des diarrhées et parfois des hémorragies internes, et la moitié des malades meurent.
Aucun vaccin n'existe, mais l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a décidé vendredi d'utiliser immédiatement des traitements expérimentaux. Et espère qu'un vaccin sera disponible en novembre, en priorité pour les personnels de santé.
Selon l'OMS, près de 4.000 personnes ont été infectées depuis le début de l'année, et plus de 2.000 ont succombé.
En Sierra Leone, le bilan frôle les 500 morts, ce qui a emmené les autorités à annoncer une mesure extrême et très critiquée à la fois par les ONG et la population: la mise en quarantaine à domicile de toute sa population du 19 au 21 septembre.

Oumou Djénéba
Correspondante permanente aux USA