Deuil: Décès du journaliste de RFI Stanislas Ndayishimiye

Par Ivoirebusiness - Deuil. Décès du journaliste de RFI Stanislas Ndayishimiye.

Le journaliste Stanislas Ndayimiye, reporter au service Econopmie de RFI. © Twitter @Bbker_Officiel.

Le journaliste de RFI Stanislas Ndayishimiye est décédé le samedi 20 novembre 2021, a appris un journaliste d’Ivoirebusiness.

Né en 1962 dans le centre du Burundi, il était journaliste au service économie de RFI et vivait en France depuis 28 ans. Sa carrière journalistique démarre après l’obtention d’une licence de géographie à Bujumbura. Il intègre alors la Radio nationale burundaise jusqu’à en devenir l’un des rédacteurs en chef.

Mais sa vie bascule en 1993. La situation politique d'abord tendue devient chaotique. Les massacres intercommunautaires se multiplient. Le pays sombre dans la guerre civile. Stanislas doit se cacher, mais parvient grâce à un réseau de solidarité à se rendre en France. Il demande l’asile et l’obtient. Il a 31 ans.

Ses confrères ne tarissent pas d’éloges à son égard et saluent de façon unanimes sa mémoire.

 « C’était un homme discret » selon Carine Frenk, journaliste au service Afrique de la radio mondiale.

« Il était un journaliste toujours disponible, toujours sérieux. Un exemple de rigueur. C’est vrai. Mais quelqu’un de stable, de fort, de constant. Et quand il souriait, il faisait craquer tout le monde avec ses petites fossettes. Des souvenirs, j’en ai plein, mais celui qui me tient le plus à cœur, c’est le jour où il a obtenu sa nationalité française. Il était tellement heureux. Tellement soulagé après des années de galère. Il s’est exclamé : "Voilà maintenant je suis français, je vais pouvoir commencer à râler". », poursuit Carine.

Confrère du service Économie, Olivier Rogez lui a également rendu un hommage émouvant sur Facebook : « Stanislas Ndayishimiye s’en est allé. Mon confrère si calme si serein si doux n’est plus. Il laisse un vide immense dans la rédaction de RFI. Il laisse un trou béant dans nos vies. Stanislas, sa pondération, sa gentillesse, sa pudeur et son amour du continent vont me manquer. Je suis si triste pour les siens. Si triste pour tous ceux qui l’aimaient. Cet homme était toujours d’humeur égale, solide comme un roc, fiable et compétent. Sa présence à nos côtés avait quelque chose de rassurant. Repose en paix. Nous ne t’oublierons pas. »

D'autres journalistes burundais ont salué la mémoire de Stanislas Ndayishimiye, tels qu'Antoine Kaburahe, fondateur du groupe de presse Iwacu. « Jeune journaliste, je l'ai bien connu à mes débuts à la radio nationale dans les années 92-93, se souvient-il. Un excellent journaliste... » Avant de s'installer en France et d'intégrer RFI, Stanislas avait en effet été reporter puis rédacteur en chef de la Radio télévision nationale du Burundi (RTNB).

Marienta Osseré avec RFI