Décentralisation/Parfait Gouhourou(Dg de la décentralisation et du développement local) : “ LE CONTRAT DE VILLE VIENT IMPULSER LE DEVELOPPEMENT DE L’ARRIERE - PAYS ”

Le 27 mars 2012 par Fraternité matin - Après avoir été suspendue du fait de la crise post-électorale, l’exécution de la 5e composante du Projet d’urgence des infrastructures urbaines (Puiur) reprend au profit des communes.

Parfait Gohourou, DG de la décentralisation.

Le 27 mars 2012 par Fraternité matin - Après avoir été suspendue du fait de la crise post-électorale, l’exécution de la 5e composante du Projet d’urgence des infrastructures urbaines (Puiur) reprend au profit des communes.

Que faut-il entendre par contrat de ville?
Le contrat de ville peut être défini comme un engagement pluriannuel entre l’Etat et une collectivité territoriale décidant de mettre en œuvre conjointement une action de développement social urbain à l’échelle de la commune, en vue du traitement prioritaire des quartiers les plus difficiles.
Il est un support d’engagements pris mutuellement par l’Etat et la commune et dont la consistance peut prendre diverses formes, en fonction des objectifs poursuivis.
Quel intérêt représente-t-il concrètement pour les communes?
L’approche proposée, dans le cadre des contrats de ville, consiste à introduire une procédure de contractualisation entre les communes et l’Etat. Cette procédure est insérée dans le programme d’action du gouvernement en matière de décentralisation.
Elle répond parfaitement à la vision du Président de la République, qui entend donner un nouvel élan au développement local à travers la bonne gouvernance, la promotion de la citoyenneté, la protection de l’environnement et la réduction de la pauvreté et des disparités régionales. Le gouvernement, en favorisant l’accès des communes à ce nouveau type de contrat, leur permettra de capter les appuis nécessaires dont elles ont besoin pour faire face aux nombreuses attentes des populations. Le contrat de ville vise donc à favoriser une nouvelle impulsion du dynamisme communal. Et cela, à travers des investissements dans les villes de l’intérieur longtemps délaissées par rapport à Abidjan ; à permettre de disposer d’une visibilité sur l’effort d’investissement consenti dans les villes et d’agir en faveur de l’assainissement et du renforcement de la gestion communale ; à clarifier les engagements de l’Etat vis-à-vis de ses démembrements communaux et à doter notre pays d’un instrument moderne de développement harmonieux.
Voilà pourquoi nous avons organisé hier cet atelier d’une journée, qui a été consacré à l’élaboration d’audits urbains, organisationnels et financiers des villes éligibles aux contrats de ville. Il s’inscrit dans le cadre de l’étude de faisabilité pour la mise en œuvre de la cinquième composante du Projet d’urgence d’infrastructures urbaines (Puiur) financé par la Banque mondiale, à savoir les contrats de ville.
Effectivement, l’on se souvient que cette étude de faisabilité avait fait l’objet d’une première phase d’activités. Quels en sont les résultats aujourd’hui?
Au cours de la première phase de cette étude, plusieurs activités ont été menées jusqu’en août 2010, notamment l’approche du cadre d’intervention institutionnel et financier, ainsi que la réalisation des audits de deux communes pilotes, Yopougon et Korhogo.
Cependant, du fait de la crise post-électorale que le pays a connue, les activités de la deuxième phase de l’étude, centrée sur la définition d’une méthodologie des contrats de ville et de son internalisation, ont dû être différées.
Aujourd’hui, avec la paix retrouvée, et conformément à la volonté des pouvoirs publics de donner un nouvel élan à la politique de décentralisation, la relance de la phase 2 vient d’être décidée.
De quoi a-t-il été exactement question au cours de cet atelier?
Cet atelier d’information nous a permis de renforcer les capacités opérationnelles des différents acteurs de la décentralisation. Dans le but de leur offrir des instruments nécessaires pour conduire, de façon satisfaisante, les audits urbains, organisationnels et financiers des communes cibles, en vue de la signature de contrats de ville.
Dans cette optique, trente chefs-lieux des régions récemment instaurées sont retenus pour cette première phase prioritaire de réalisation des contrats de ville.
L’expérience sera progressivement étendue aux autres communes du pays, y compris celles des districts autonomes. Je voudrais indiquer que la phase pratique de ces audits est très attendue par les partenaires internationaux qui nous ont toujours accompagné dans nos divers programmes de développement.
J’en profite pour transmettre les vifs remerciements du gouvernement à tous ceux qui apportent des appuis financiers et techniques à la mise en œuvre des contrats de villes.

Interview réalisée par
Moussa Touré