Crise pré-électorale en CI : L’ONU depuis Abidjan assène ses vérités crues à Ouattara, à la CEI, au Conseil constitutionnel, et donne raison à l’opposition
Par Ivoirebusiness - Crise pré-électorale en CI. L’ONU depuis Abidjan, assène ses vérités crues à Ouattara, à la CEI, au Conseil constitutionnel, et donne raison à l’opposition.
Le représentant spécial de l’organisation des nations unies en Afrique de l’Ouest, Mohamed Ibn Chambas, en visite depuis hier à Abidjan, a donné la position de l’ONU concernant le processus électoral en cours en Côte d’Ivoire.
Il a déclaré à la presse au sortir d’une audience avec le président Alassane Ouattara, qu’il déplorait « la persistance de l'absence de consensus sur le processus électoral en cours ».
Il a ajouté que l’ONU « ne donnerait sa caution qu’à des élections pacifiques, inclusives, libres, démocratiques, et transparentes. »
Devant ce constat, le chef du Bureau des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Chambas, a invité les acteurs politiques ivoiriens à la "concertation" en vue d'une élection présidentielle "inclusive".
Sa déclaration sonne comme une douche froide et des verités crues à l’endroit du président Alassane Ouattara, du président de la commission électorale indépendante (CEI) Ibrahime Kuibert Coulibaly, et du président du Conseil constitutionnel, qui sont désavouées par la population ivoirienne par des marches éclatées dans tout le pays.
La position de M. Ibn Chambas, comme on le voit, rejoint celle de l’ensemble de l’opposition et de la societé civile ivoiriennes qui ne cessent d’appeler le pouvoir au dialogue et à la réforme de la CEI selon l’arrêt de la cour africaine des droits de l’homme, afin d’aboutir à des élections consensuelles et inclusives.
C’est la raison pour laquelle l’opposition a appelé dimanche à la désobéissance civile pour faire barrage à l’imposture et à la forfaiture du président Alassane Ouattara, qui veut briguer un 3e mandat avec la complicité du conseil constitutionnel, alors même que la constitution ne lui en donne pas le droit.
Nous y reviendrons.
Eric Lassale