Crise post-électorale: vive tension entre les jeunes après la tuerie des manifestants d’Abobo

Le 05 mars 2011 par Fraternité matin - La marche des femmes du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), à Abobo a été soldée, hier jeudi 3 mars, par un peu moins

Jeunes manifestants pros-Ouattara le 03 mars à Abobo.

Le 05 mars 2011 par Fraternité matin - La marche des femmes du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), à Abobo a été soldée, hier jeudi 3 mars, par un peu moins

d'une dizaine de morts et de nombreux blessés. Ce qui a poussé des jeunes à organiser une chasse à l’homme dans cette commune depuis ce vendredi.
Ce sont des jeunes gens armés de gourdins et de machettes qui ont investi les quartiers de la commune d’Abobo depuis ce vendredi matin, à la recherche de tous ceux qui soupçonnés proches des présumés auteurs de cette tuerie. « Nous ne laisserons pas impuni cet acte contre nos mamans», ont déclaré à Fratmat.info ces jeunes dans les rues d’Abobo.
Des barricades érigées auraient permis, selon des témoins, d’arrêter ce vendredi 4 mars, à Abobo, une ambulance dans laquelle des jeunes auraient découvert des armes. Après s’être celles-ci, ces jeunes ont incendié le véhicule.
A la vue du déploiement de ces jeunes, les barrages érigés aux abords des villages supposés favorables au camp présidentiel ont subitement disparu. Selon Koutouan Ernest, il s’agissait pour les jeunes Ebrié d’éviter l’affrontement avec les militants du Rhdp, qui, a-t-il rapporté, entendaient venger les femmes tuées.
Suite à cette situation, les jeunes d’Abobo, eux, ont mis en place des barricades sur la voie principale (l’autoroute) conduisant à leur commune. Ainsi, cette entrée est désormais transformée en un véritable corridor où il faut montrer patte blanche.
Kamagaté Moustapha, qui était à moto, n’a pas échappé au contrôle de ces jeunes. «Ils m’ont demandé de payer 2500 f cfa, avant de franchir le barrage. Mais bien avant, ils procèdent aux contrôles d’identité», a-t-il indiqué.

CHEICKNA D. Salif