Crise post-électorale, Le ministre Augustin Komoé (Lmp) révèle: ``Voici comment nous avons piégé le Rdr``
Le 22 décembre 2010 par Soir Info - C'est un messager de Laurent Gbagbo déterminé à faire des révélations sur la crise post-électorale en Côte d'Ivoire qui a rencontré le lundi, 20 décembre 2010, des centaines d'artistes issus de diverses
Le 22 décembre 2010 par Soir Info - C'est un messager de Laurent Gbagbo déterminé à faire des révélations sur la crise post-électorale en Côte d'Ivoire qui a rencontré le lundi, 20 décembre 2010, des centaines d'artistes issus de diverses
associations. Pour rencontrer Augustin Komoé, ancien ministre de la Culture, aujourd'hui en charge des Mines et de l'Énergie, ceux-ci étaient conduits par Gadji Céli Saint Joseph, le président de l'Union nationale des artistes de Côte d'Ivoire(Unartci), ceux-ci étaient venus très nombreux à ce rendez-vous avec leur ancien ministre. Pour cette rencontre purement politique, le membre du gouvernement a fait cette première révélation, relative aux élections dans le grand nord.''Là où il (le Rdr) pensait nous piéger parce qu'il s'attendait à tricher, ce que les responsables de ce parti ont d'ailleurs fait, en faisant inscrire sur la liste électorale, des gens qui n'ont rien à voir avec les Ivoiriens, c'est lorsqu'il était sûr de façon arithmétique qu'avec cette liste il allait gagner. Les responsables de ce parti ont dit: ''Comme Gbagbo se dit un enfant des élections, c'est aux élections que nous allons le battre et il va se taire pour toujours''. Mais ils ne savaient pas que nous aussi, nous leur avons tendu un piège'', a-t-il déclaré. Des propos qui ont aussitôt provoqué un tonnerre d'applaudissements dans le somptueux cadre de Las Palmas devenu très exigu pour la circonstance. Le ministre a révélé que c'est la technologie qui a permis à La majorité présidentielle (Lmp) de découvrir la supercherie qu'aurait orchestrée l'opposition. ‘‘L’informatique, ça laisse forcément des traces. Au sud, les élections se passent bien et au nord, on vote avec plusieurs listes: blanches, grises...Et comme si tout cela ne suffisait pas, on va transporter des gens depuis le Mali et le Burkina Faso pour venir voter à Korhogo. Ce que nous avons su. Même le Pdci qui est le parti allié du Rdr a eu 2% des voix à Korhogo. (…) C'est à dire qu'ils n'ont même pas eu pitié pour leur allié. Nous au moins avons eu 6%. On pouvait gagner cette élection au premier tour, mais a cause de leur tricherie, il y a eu le deuxième tour, et comme le président Gbagbo est un bon démocrate, il a demandé qu'on laisse passer et qu'on aille au 2ème tour. Vous vous souvenez que pour le second tour, nous avons envoyé 1500 de nos soldats sans armes dans le nord qui y sont allés et qui sont venus rendre compte. Voilà comment nous les avons également piègés. Et puis nous avons eu certains observateurs étrangers qui ont été témoins de ces faits et qui ont également rendu compte. La plupart des observateurs ont révélé à la Télévision, dès le lundi qui a suivi le vote que les élections se sont mal passées, elles se sont passées dans la violence et les représentants de Lmp ont été chassés de plusieurs bureaux de votes, les urnes ont été bourrés. Mais, toutes ces irrégularités, n'ont pas empêché l'Onu de proclamer que c'est Ouattara qui a gagné parce que dans leur tête, il fallait absolument qu'on l'impose aux Ivoiriens'', a-t-il noté. Augustin Komoé a, par la suite, expliqué comment comment Alassane Ouattara a été imposé à Houphouet-Boigny. ''L'histoire d 'Alassane Ouattara remonte à 1990, année au cours de laquelle il a été imposé à Houphouet-Boigny. Rappelez-vous qu'en 90, la Côte d'Ivoire était dans une crise indescriptible et Houphouët prenait de l'eau de toutes parts. Il a même failli être renversé. Pour le sauver, on lui a imposé Ouattara qui était censé remettre l'économie sur les rails. En lieu et place de cette mission Ouattara a vendu et racheté nos entreprises publiques et des journaux de l'époque l'avaient révélé », a indiqué M. Komoé. Abordant, enfin, l'aspect économique, ce responsable de Lmp a fait des révélations sur ce qu'il a qualifié de ''pillage'' des ressources naturelles ivoirienne par l'ancienne colonie. ''La France a, dans un premier temps, créé une partition artificielle du pays pour mieux piller la Côte d'Ivoire. Au nord, contrairement à ce qu'on pense, nous y avons des richesses, notamment dans le sous-sol. Et depuis que je suis ministre des Mines, je le sais. Depuis qu'ils ont créé cette partition artificielle, ceux-là même qui sont censés venir nous aider à sortir de la crise, ont envoyé des ingénieurs géologiques pour exploiter le diamant et l'or du nord de la Côte d'Ivoire. Ils exploitent le diamant et l'or depuis toujours. Ils ont coupé du bois de la Côte d'ivoire qu'ils ont vendu. Une bonne partie du cacao de Côte d'Ivoire est vendue au Burkina Faso, devenu subitement exportateur de cacao. Si nous n'y prenons garde, c'est le pétrole de la Côte d'Ivoire qu'ils vont venir pomper comme ils le font dans d'autres pays où ils ont envoyé la guerre. Je voudrais que vous sachiez parce que c'est l'avenir de la Côte d'Ivoire qui se joue. (…)'', a-t-il dénoncé.
Claude DASSE