Crise post-électorale : FDS et FAFN en ordre de bataille

Publié le mercredi 16 fevrier 2011 | L'Inter -.Voici les positions avancées des deux forces à l’Ouest

Combattants des Forces Nouvelles lors de la bataille de l'hôtel du Golf, le 16 décembre 2010.

Publié le mercredi 16 fevrier 2011 | L'Inter -.Voici les positions avancées des deux forces à l’Ouest

Après le déclenchement de la crise postélectorale et le départ des Forces de défense et de sécurité (FDS) faisant partie du Centre de commandement intégré (CCI) de Bangolo, les deux forces armées en conflit (Fds et Fafn) depuis septembre 2002 ont pris des positions très avancées sur le théâtre des opérations. Elles se sont remises en ordre de bataille, à la faveur justement de cette crise qui dure depuis plus de deux mois. Les FDS ont pris position à Guéhiébly, village situé entre Duékoué et Bangolo, gagnant ainsi quelques kilomètres sur leur ancienne position à Guitrozon. Quant aux Forces armées des Forces nouvelles (FAFN) précédemment postées à l’entrée de Logoualé, elles ont avancé jusqu’à Béoué après Bangolo, juste à 5 km de Guéhiébly, la nouvelle position de l’armée régulière. Les positions avancées de ces forces inquiètent les populations du département de Bangolo et les usagers de l’axe Duékoué-Bangolo, qui craignent une éventuelle reprise des hostilités comme en 2002, 2003, 2004 et plus récemment en 2011 à Duékoué. Les FAFN soutiennent mordicus qu’Alassane Ouattara a remporté le scrutin présidentiel du 28 novembre 2010 et manœuvrent pour son installation au palais présidentiel d’Abidjan. Les FDS, quant à elles, ont reconnu le pouvoir de Laurent Gbagbo, proclamé vainqueur de cette élection par le Conseil constitutionnel et investi le 4 décembre 2010 par cette institution.

Elles lui ont même fait allégeance le soir de la proclamation des résultats définitifs par Paul Yao N’dré, le président du Conseil constitutionnel. Ces mouvements de troupes dans l’ouest ivoirien ont poussé de centaines de milliers d’Ivoiriens, à se réfugier au Liberia, pour échapper à d’éventuels affrontements entre FDS et FAFN. Les populations qui sont restées dans le département de Bangolo et dans toute la région ouest-montagneuse, sont sur le qui-vive, espérant que les politiques trouveront une solution pacifique à cette crise postélectorale.

Achille KPAN
(Région des Montagnes)