CPI: Blé Goudé dément sa prétendue libération définitive

Par Afriksoir.net - Blé Goudé dément sa prétendue libération définitive par la CPI.

Le ministre Charles Blé Goudé, président du COJEP. Image d'archives.

Devant la rumeur persistante faisant état de la libération définitive de Charles Blé Goudé par la Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI), son porte-parole, Youssouf Diaby a apporté un démenti le samedi 25 avril 2020.

Dans une déclaration lue, Youssouf Diaby affirme que «depuis quelques jours, des rumeurs persistantes font état de ce que Charles Blé Goudé, acquitté depuis le 15 janvier 2019, aurait définitivement été mis en liberté ces derniers jours par la Chambre d’appel de la Cour pénale internationale. Par la présente déclaration, le ministre Charles Blé Goudé voudrait apporter un démenti cinglant à cette information non fondée qui circule sur les réseaux sociaux. La vérité c’est que malgré son acquittement, Charles Blé Goudé est toujours retenu à La Haye, aux Pays-Bas, du fait d’une procédure encore pendante ».

«Pour Charles Blé Goudé, vu que ce qui doit arriver finira toujours par arriver, sa volonté et sa détermination à rentrer dans son pays restent inébranlables. Par conséquent, il appelle les uns et les autres au calme et à la retenue. Le ministre Charles Blé Goudé voudrait saisir la présente occasion pour en appeler au sens de la responsabilité des auteurs de telles rumeurs qui jouent avec les émotions qui jouent avec les émotions les Africains et les Ivoiriens attendent ce jour, depuis plusieurs années », a-t-il indiqué.

« Pour finir, le ministre Charles Blé Goudé tout en présentant ses condoléances aux familles endeuillées, par la pandémie du Covid-19 sa compassion aux personnes testées positives invite l’ensemble des Ivoiriens et Ivoiriennes au respect scrupuleux des mesures barrières (…) », a conclu Youssouf Diaby. Notons que la CPI avait prononcé la remise en liberté sous conditions de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, à l’issue de l’audience du vendredi 1er février 2019.

Le président du Congrès panafricain pour la Justice et l’égalité des peuples (COJEP), avait été transféré le samedi 22 mars 2013 à la CPI. Les procureurs de cette juridiction l’accusaient de crimes contre l’humanité pour son implication présumée dans les violences qui ont suivi le scrutin présidentiel de novembre 2010 en Côte d’Ivoire. Une audience ouverte le 6 février 2020 devrait permettre l’acquittement définitif ou non de l’ex-leader des jeunes patriotes et de Laurent Gbagbo. Pour l’heure, le Bureau du procureur a fait appel.

Karina Fofana