CPI - Affaire Omar El Bechir, Président du Soudan: Fatou Bensouda interrompt ses poursuites sur les crimes au Darfour. Une grande victoire pour le ¨Président Omar Hassan el-Béchir
Par IVOIREBUSINESS - Le président soudanais crie victoire face à la CPI après l'abandon vendredi des enquêtes sur les crimes de guerre au Darfour.
La Cour pénale internationale (CPI) a abandonné vendredi son enquête sur les crimes de guerre au Darfour en raison d’un manque de soutien du Conseil de sécurité de l’ONU. Les violences au Darfour ont fait plus de 300. 000 morts et deux millions de déplacés depuis le début d’une insurrection en 2003.
Pour le Président soudanais Omar Hassan El-Bechir, qui a crié victoire samedi, c'est un moment important dans son combat face à la (CPI).
« Ils voulaient que l’on s’agenouille devant la Cour pénale internationale, mais la CPI a reconnu son échec », a-t-il déclaré dans un discours.
Omar El-Bechir a poursuivi en disant que « les Soudanais ont fait échec à la CPI et refusé de livrer quelque Soudanais que ce soit à la justice colonialiste ».
La juridiction internationale avait inculpé en 2009 Omar el-Béchir pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide. Elle avait aussi engagé des poursuites contre le ministre soudanais de la Défense Abdel Raheem Muhammad Hussein, l’ex-ministre de l’Intérieur Ahmed Haroun et le chef de la milice janjawid, Ali Kushayb.
Mais sa procureure a annoncé vendredi la suspension des enquêtes. « Je n’ai pas d’autre choix que de geler les investigations au Darfour », a déclaré Fatou Bensouda devant le Conseil de sécurité. Elle a précisé qu’elle assignait « les ressources à d’autres dossiers urgents, en particulier ceux pour lesquels un procès est proche ».
La magistrate gambienne a reproché au Conseil de sécurité de n’avoir pas suffisamment insisté pour obtenir l’arrestation d’Omar el-Béchir, au pouvoir depuis 25 ans.
La CPI avait informé le Conseil de sécurité en 2010 de l’absence de coopération du Soudan. La juridiction faisait remarquer que le Kenya, Djibouti, la République démocratique du Congo et le Tchad n’avaient pas procédé à l’arrestation du président soudanais lorsqu’il visitait ces pays.
Mireille (Mimi) Kouamé avec Agences