CPI/ Affaire « Bensouda abandonne des charges contre Blé Goudé»: la réaction de son avocat, Me N’Dry Claver
Par Linfodrome - CPI/ Affaire « Bensouda abandonne des charges contre Blé Goudé». La réaction de son avocat, Me N’Dry Claver.
Me N’Dry Claver, un des avocats de Charles Blé Goudé, a réagi après l'abandon de deux charges contre l'ancien ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo par la procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda. Lors d'une conférence de presse ce jeudi 13 septembre 2018, Me N’Dry Claver apporté des clarifications sur l'abandon par la CPI de deux charges contre son client Charles Blé Goudé. L'avocat a donné sa lecture de cette décision du bureau du procureur. Ci-dessous de larges extraits de son intervention.
« Selon notre lecture au sein de l’équipe de la défense du ministre Blé Goudé, notre client n’aurait jamais dû être associé à ces deux incidents. La juge Belge Christine Van Den Wyngaer qui a siégé, lors de l’audience de confirmation des charges dans l’affaire en octobre 2014, avait émis une opinion dissidente très intéressante sur ce point. Elle avait en son temps estimé qu’il n’y avait pas de preuves suffisantes pour engager la responsabilité pénale du ministre Charles Blé Goudé pour crimes, pour la simple raison qu’il n’est pas militaire. C’est pourquoi, je dis que ce revirement du procureur est conforme au droit. De toute la façon, notre lecture va au-delà de ce seul incident. Pour nous il n’y a aucun lien entre Charles Blé Goudé et tous les incidents pour lesquels il est poursuivi le 16 décembre 2010. Le 25 février 2011 où l’incident de la mosquée Doukouré, Blé Goudé tenait son meeting au Baron Bar de Yopougon et n’a aucun lien avec ces incidents de l’incendie de la mosquée.
Enfin, les incidents qui ont eu lieu après l’arrestation du président Laurent Gbagbo se déroulent dans une situation de charge généralisée créée par la descende d’une bande rebelle qui a pris toute la partie nord de la Côte d’Ivoire (…) Que le procureur abandonne purement et simplement toutes les charges. C’est ce que nous avons espéré en considérant tous les propos des témoins du procureur. Le procureur selon nous devait abandonner toutes les charges. Parce que les témoignages à la barre nous laissent sur notre soif de vérité, en ce qui concerne l’insistance d’un plan commun ainsi que sa mise en œuvre contre une population civile prise pour cible principale en application d’une politique, d’un État ou d’une organisation. Dès cet instant, pour nous ce qui reste, c’est l’acquittement».
David YALA