COUR PENALE INTERNATIONALE: Des leaders de la résistance patriotique ivoirienne passent à l’offensive

Le 18 octobre 2011 par Partis politiques - La justice est la continuation de la guerre par d’autres moyens. Cette vérité

De Copaci.

Le 18 octobre 2011 par Partis politiques - La justice est la continuation de la guerre par d’autres moyens. Cette vérité

paradoxale explique la volonté des nouvelles autorités d’Abidjan de voir celui qu’elles considèrent comme leur ennemi, en l’occurrence le président Gbagbo, croupir dans une geôle de la Cour pénale internationale. Des leaders de la résistance patriotique ivoirienne issus de la diaspora ont été fortement interpellés par cette justice en passe de devenir, si elle ne l’est déjà, la continuation de la guerre par d’autres moyens. Ils ont donc tenu une importante réunion le dimanche 16 octobre à Paris pour prendre d'importantes décisions. Ils ont décidé de s’inviter sur le champ de bataille juridique en choisissant leur camp. Ils ont décidé de porter plainte contre les principaux responsables des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité dont ont été victimes de nombreux ivoiriens et non ivoiriens depuis le 19 septembre 2002. Ils ont choisi leurs cibles, à savoir, l’ex-président Français Jacques Chirac, sous le mandat duquel, l’armée française a massacré des ivoiriens en novembre 2004 devant l’hôtel ivoire, Nicolas Sarkozy, l’actuel président Français, Alassane Ouattara et son premier ministre Soro Guillaume, chef de la rébellion ivoirienne, non encore dissoute. Atteindront-ils leurs cibles? L’avenir nous le dira. C’est à l’initiative de Blaise Pascal Logbo, président du COPACI (Courant de Pensée et d’Action de Côte d’Ivoire), que ces leaders se sont réunis pour la première fois au sein de ce qu’ils ont dénommé «La Conférence des Leaders de la Résistance Patriotique ». A cette initiative ont répondu positivement François Guina, président de l’UMAD (Union des Mouvements et Associations de la diaspora), Désiré BIBI, en qualité de membre de la Représentation du FPI en France et de responsable du MIR (Mouvement ivoirien pour la République), Topo Léontine,
présidente de l’A.F.P.I.F(Association des femmes patriotes ivoirienne de France), Christine Zékou, représentant le CODESCI (Comité de défense des Institutions et des Structures de la Côte d‘Ivoire), Abel NAKi, Responsable du Cri-Panafricain et Zap Krasso, président du COJEP-France. Blaise Pascal Logbo et tous ces autres leaders se sont mis d’accord sur l’offensive judiciaire à mener. Ils ont dit préférer l’action à la réaction pour atteindre leur objectif. Ils ont, à l’occasion de cette rencontre historique, décidé de réunir tous les éléments de preuve écrits, audios et vidéos sur des crimes de la rébellion et des forces étrangères depuis le 19 septembre 2002, qu’il auront à joindre à leur plainte. Ils ont par ailleurs décidé de servir à la CPI les manifestations de la Résistance patriotique, qui ont quasiment lieu tous les week-end à Paris, si cette Cour incarcère le président Gbagbo qui, estiment-ils, n'était qu'en position de légitime défense pour défendre les ivoiriens contre la barbarie de la rébellion et ses alliés. Ces leaders ont décidé de se réunir très prochainement pour désigner un avocat aux compétences avérées en la matière, qui aura la charge de défendre leur plainte.
Depuis le 3 septembre la Chambre préliminaire III de la Cour pénale internationale a autorisé le procureur Luis Moreno Ocampo de mener une enquête en Côte d’Ivoire sur les crimes de guerres et les crimes contre l’humanité. Même si le Procureur reste peu rassurant quant à sa capacité de mener une enquête impartiale et indépendante, la Conférence des leaders de la résistance patriote, estime qu’elle n’a pas perdu d’avance cette bataille judiciaire. Elle compte donc la mener jusqu’à son terme avec le concours des bonnes volontés et des patriotes de la résistance, qu’elle projette de convier prochainement à une importante soirée de contributions financières pour les honoraires d’avocats. Cette bataille judiciaire s'annonce donc âpre et longue, qui mettra sans doute à l'épreuve la crédibilité de la CPI.

ZEKA TOGUI.