Coup de tonnerre/Retour de GBAGBO : La CPI menace le président des victimes, Issiaka Diaby, de poursuites judiciaires

Par Ivoirebusiness - Retour du Président Laurent GBGBO. La CPI menace le président des victimes, Issiaka Diaby, de poursuites judiciaires.

Issiaka Diaby, le président du collectif des victimes en Côte d`Ivoire, lors d'une conférence de presse. Image d'archives.

Incroyable rebondissement spectaculaire dans l'affaire définitivement jugée Laurent Gbagbo et Blé Goudé contre Fatou Bensouda à la Cour pénale internationale.

Le président de la chambre d'appel de la CPI, le juge nigerian Chile Eboe Osuji, qui a acquitté définitivement Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé le 31 mars 2021, vient en effet de hausser le ton et adresser une sévère mise en garde contre le sieur Issiaka Diaby, président d'un collectif des victimes ivoiriennes, qui s'oppose au retour de en Côte d'Ivoire de Laurent Gbagbo et Blé Goudé.

Fin de récréation pour ce perturbateur notoire qui a commencé à agoniser depuis quelques jours car menacé de poursuites par le CPI, suite au courrier adressé en urgence le mardi au ministre de la justice ivoirienne Sansan Kambile par le Juge Chile Eboe Osuji qui présidait la chambre d’appel de la CPI, a-t-on appris du bihebdomadaire Africa Intelligence, anciennement appelé La Lettre du Continent, dans sa parution de ce mercredi 12 mai 2021.

Le Juge nigerian, inquiet des dérives du sieur Issiaka Diaby et de son groupuscule manipulé, l'a sans le nommer, averti que ses agissements sont susceptibles de poursuites judiciaires devant la CPI car portant atteinte à la securité et à l'intégrité de LAurent Gbagbo et Blé Goudé, qui sont définitivement acquittés et ne sont susceptibles d'aucune autre poursuite. Il mentionne également que jusqu'à leur retour en Côte d'Ivoire, ils restent sous la responsabilité de la CPI qui a le devoir de s'assurer que leur securité sera garantie à leur arrivée en Côte d'Ivoire.

Ci-dessous, un extrait des minutes de son courrier transmis par le Greffe de la cour.

Mireille (Mimi) Kouamé

(…) Conformément aux accords de coopération judiciaire qui régissent les rapports entre la Cour Pénale internationale et les États Parties du Statut de Rome, l’article 185 du Règlement de la cour stipule que les États ont l’obligation de recevoir sur leur sol toute personne acquittée et en assurer leur retour sécurisé.

Cependant, je dois constater avec une vive inquiétude qu’une association se prévalant du statut de victimes formule le souhait que les acquittés soient rejugés à leur retour dans leur pays au point d’émettre des menaces virulentes.

Tout en reconnaissant le droit aux victimes de tous les camps à obtenir justice, il est de mon devoir en tant que juge de rappeler qu’un verdict définitif a été rendu par la Cour dans l’affaire le” Procureur contre Gbagbo / Ble Goude”.

Cette décision n’est susceptible d’aucun recours et réhabilite les anciens prévenus dans tous leurs droits. En outre, un nouveau procureur entrera en fonction dans quelques mois. Il aura la charge de mener de nouvelles enquêtes contre d’autres auteurs situés dans le camp adverse.

Je conclus en mettant en garde tous les auteurs de troubles susceptibles de compromettre la sécurité et l’intégrité des acquittés dont nous avions la charge de juger. Jusqu’à ce qu’ils regagnent leurs domiciles respectifs, messieurs LAURENT GBAGBO et BLE GOUDE sont sous la responsabilité de la Cour Pénale internationale.

Des poursuites Internationales seront engagées contre les responsables d’actes de violence à leur retour en Côte d’Ivoire.
Monsieur le ministre, veuillez recevoir mes salutations les plus distinguées.

Juge Chile Esoe Osuji
Ancien Président de La Chambre d’Appel “
Traduit en français par le Greffe de la Cour

Source : La Lettre du Continent (AFRICA INTELLIGENCE)