Coup de tonnerre/Affaire « des voix s’élèvent à l’ONU pour que le camp Ouattara soit jugé » : « Que la CPI et l’ONU aillent jusqu’au bout comme GBAGBO» (Christian Vabé)

Par Ivoirebusiness - Coup de tonnerre/Affaire « des voix s’élèvent à l’ONU pour que le camp Ouattara soit jugé ». « Que la CPI et l’ONU aillent jusqu’au bout comme GBAGBO» (Christian Vabé).

Christian Vabé, ex-président du Rpci-Ac, membre du PPA-CI et membre du directoire de EDS.

La décision de la cour pénale internationale (CPI) et de l’ONU d’engager des poursuites judiciaires contre le camp d’Alassane Ouattara fait réagir de nombreux leaders politiques partout dans le monde.

En Côte d’Ivoire, Christian Vabé, un cadre du nouveau parti de Laurent Gbagbo, le parti des peuples africains (PPA-CI), et membre du directoire de EDS, s’est réjoui de cette bonne nouvelle et a appelé la CPI et l’ONU à aller jusqu’au bout comme l’a fait Laurent Gbagbo dans son procès devant la cour pénale internationale.
Car selon lui, seul le triomphe de la vérité permettra à la Côte d’Ivoire de se réconcilier, de vivre dans la paix, et de pardonner.

« C’est une bonne nouvelle, c’est même une excellente nouvelle car on saura enfin les auteurs des crimes qui ont eu lieu en Côte d’Ivoire lors de la crise post-électorale de 2010-2011, pour qu’enfin les parents des victimes puissent faire leur deuil.

C’est aussi ça la réconciliation car toute réconciliation doit être basée sur la vérité et non sur le mensonge. Il une fois que justice est rendue, le pardon devient facile. Car Dieu est amour et pardon.

Je salue avec joie le rapport annuel de la cour pénale présenté le 10 novembre 2021 à l’Assemblée générale de l’ONU par le président de la CPI, le juge Piotr Hofmanski, annonçant que 16 missions ont été effectuées dans trois (3) pays par le procureur Karim Khan pour recueillir des éléments de preuve concernant les crimes qu’auraient commis le camp d’Alassane Ouattara au cours des violences qui ont suivi les élections de 2010 en Côte d’Ivoire.

Ce rapport devant l’Assemblée générale de l’ONU est un engagement pris à la fois par la CPI et l’ONU à la face du monde,pour nous dire qu’on saura enfin la vérité après les acquittements définitifs de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, et l’abandon des charges contre Simone Gbagbo.
C’est un miracle de Dieu et je suis sûr qu’il veillera à ce que la CPI et l’ONU tiennent leurs engagements », a réagi l’ancien président du RPCI-AC, parti dissout pour rejoindre le PPA-CI.

Pour rappel, le 10 novembre 2021 devant l’Assemblée générale de l’ONU, le juge Piotr Hofmański, président de la cour pénale internationale, a jeté un pavé dans la mare en annonçant dans son rapport annuel, la poursuite du camp d’Alassane Ouattara après les acquittements de Laurent Gbagbo, et Charles Blé Goudé, et l’abandon des charges contre Simone Gbagbo.

Ci-dessous les minutes de son rapport :

« Situation en Côte d’Ivoire

27. Le 8 septembre 2020, la Chambre préliminaire II a informé le Fonds au profit
des victimes que les activités que celui-ci proposait de mener en Côte d’Ivoire dans
le cadre de son mandat d’assistance, telles qu’exposées dans sa notification au titre
du paragraphe a) de la règle 50 de son règlement, ne semblaient préjuger d’aucune
question sur laquelle devait se prononcer la Cour.
a) Procédures judiciaires
Le Procureur c. Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé
28. Le 31 mars 2021, statuant sur l’appel du Procureur contre la décision de la
Chambre de première instance I d’acquitter les deux accusés à la suite de requêtes en
insuffisance de moyens à charge présentées par ces derniers, la Chambre d’appel a
confirmé, à la majorité, les acquittements de MM. Gbagbo et Blé Goudé.
Le Procureur contre Simone Gbagbo
29. Le 19 juillet 2021, la Chambre préliminaire II a fait droit à la demande du
Procureur, datée du 15 juin 2021, d’annuler le mandat d’arrêt contre Simone Gbagbo.
La Chambre a conclu que les faits établis en première instance et en appel dans
l’affaire Laurent Gbagbo avaient clairement montré que les éléments de preuve sur
lesquels le mandat d’arrêt contre Simone Gbagbo avait été fondé ne pouvaient plus
être considérés comme satisfaisant au niveau de preuve requis par l’alinéa a) du
paragraphe 1 de l’article 58 du Statut de Rome.
b) Enquêtes
30. Le Bureau du Procureur a effectué 16 missions dans trois pays et a continué de
recueillir des éléments de preuve concernant les crimes qu’auraient commis les autres
parties impliquées au cours des violences qui ont suivi les élections ».

Nous y reviendrons.

Eric Lassale