Coup de tonnerre: GBAGBO demande à OUATTARA de libérer les prisonniers politiques lors de leur 1ère rencontre historique en 10 ans

Lors de leur première rencontre historique de ce mardi 27 juillet 2021, la première en 10 ans depuis les événements du 11 avril 2011, Laurent Gbagbo a demandé à son hôte Alassane Ouattara de libérer les prisonniers politiques car lui leur chef était dehors, a appris un journaliste d'Ivoirebusiness.

"Qu'il fasse tout pour libérer les prisonniers de la crise de 2010-2011. J’étais leur chef de file. Je suis dehors mais eux sont encore en prison. J'ai donc insister sur ça", a déclaré le président du front populaire ivoirien (FPI) lors de leur conférence de presse conjointe sur le perron du palais présidentiel à l'issue de leur tête à tête à huis clos.

"Cette rencontre s'est déroulée dans une atmosphère cordiale et détendue. Je suis fier de ça et je souhaite que nous ayons de temps en temps ce genre de rencontre qui détendent l’atmosphère dans le pays", s'est réjoui Laurent Gbagbo au meilleur de sa forme et de bonne humeur.

Alassane Ouattara également heureux et très détendu, a aussi salué cette rencontre qui selon lui était fraternelle et beaucoup attendue des Ivoiriens, et a appelé à tourner la page de la crise post-électorale de 2010-2011.

"Tout cela est derrière nous. Ce qui importe c’est la Côte d’Ivoire, c’est la paix pour notre pays. Comme l’a dit Laurent, pour nous il faut avancer, aller de l’avant", a déclaré le président du rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP).

L'ambiance était tellement détendue que le tutoiement était de rigueur et Laurent Gbagbo donnait à son hôte du "Alassane", et Alassane Ouattara appelait à son tour Laurent Gbagbo "Laurent", devant tous les journalistes, et chacun rappelant ce que l'autre avait fait de bien pour lui dans le passé. La séquence sur leur mamans décédées était très émouvante selon plusieurs analystes. En effet, Alassane Ouattara a présenté ses sincères condoleances à Laurent Gbagbo après le décès de sa mère pendant qu'il était encore en prison à la CPI, et rappelé qu'à l'occasion du décès de sa propre mère, le président du FPI alors au pouvoir avait mis tous les moyens à sa disposition. "Ce sont des choses qui ne s'oublient pas", a-t-il rappelé.

A la fin de la conférence de presse conjointe, les journalistes, certainement encore sous le choc de cette incroyable rencontre, impensable il y a peu de temps, ont refusé de poser des questions comme le leur demandait Alassane Ouattara.

Nous y reviendrons.

Serge Touré