Côte d'Ivoire : le parti de Laurent Gbagbo confond KKB et dévoile une liste de 104 prisonniers politiques
Par Linfodrome - Côte d'Ivoire. Le parti de Laurent Gbagbo confond KKB et dévoile une liste de 104 prisonniers politiques.
Le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, a produit une liste de 104 prisonniers politiques, civils et militaires, encore détenus dans les prisons ivoiriennes.
Le parti des peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) a apporté la réplique aux propos du ministre Kouadio Konan Bertin, en charge de la Réconciliation nationale et de la cohésion sociale, qui récemment a déclaré sur TV5 Monde qu’il n’y avait plus de prisonniers politique en Côte d'Ivoire.
Il y a bel et bien des prisonniers politiques en Côte d'Ivoire
Dans le communiqué publié sur la page Facebook du parti, la direction du PPA-CI dévoile en effet une liste de 104 détenus, présentés comme des prisonniers politiques des crises successives qu'a connu la Côte d'Ivoire.
« Le PPA-CI continue de réclamer avec insistance la libération de tous ces détenus et prisonniers politiques qui croupissent encore en prison suite aux crises politiques successives que notre pays a connu », a plaidé le parti de Laurent Gbagbo.
Le parti de l’ex-chef de l’Etat ivoirien exhorte dans la déclaration signée de la direction de la communication du parti, le ministre Kouadio Konan Bertin à « porter ce message qui est une condition importante sur le chemin de la paix et de la réconciliation nationale ». Avant cette déclaration, l’ex-ministre Justin Koné Katinan, avait abordé le sujet lors de la deuxième tribune du PPA-CI.
Les auteurs présumés des crimes les plus graves qui sont du camp du pouvoir n’ont jamais été inquiétés. Au contraire, ils ont été promus.
Il a indiqué que pour le parti de Laurent Gbagbo, les prisonniers des différentes crises constituent des prisonniers politiques qu’ils soient civils ou militaires. « C’est d’ailleurs parce qu’ils sont politiques que les auteurs présumés des crimes les plus graves qui sont du camp du pouvoir n’ont jamais été inquiétés. Au contraire, ils ont été promus », a-t-il dénoncé et d’en déduire que la discrimination défavorable aux partisans du parti de Laurent Gbagbo dans les poursuites diligentés contre les auteurs présumés des infractions des dernières crises politiques accrédite la thèse des motifs politiques desdites poursuites.
L’ancien ministre du Budget et exilé politique révèle en effet que sur les 104 prisonniers dits politiques 14 ont été jugés et condamnés. Les 90 autres prévenus n’ont pour l’heure pas encore été présentés à un juge. Avant le PPA-CI, la Fidhop, une organisation de défense des droits de l’homme, était montée au créneau pour désavouer le ministre KKB. Dans la foulée l’organisation dirigée par Boga Sako, ancien exilé politique, a publié une liste de 30 prisonniers civils et militaires détenus depuis la fin de la sanglante crise post-électorale de 2010-2011.
Jean Kelly Kouassi