Côte d'Ivoire: Le gouvernement s'engage dans la lutte contre le cancer du sein

Par RFI - Côte d'Ivoire. Le gouvernement s'engage dans la lutte contre le cancer du sein.

Dans le cadre de la campagne Octobre rose, le Centre national d’oncologie médicale et de radiothérapie Alassane Ouattara organise durant tout ce mois plusieurs activités pour dépister et sensibiliser la population sur le cancer du sein. © shutterstock_Red

Dans le cadre de la campagne Octobre rose, le Centre national d’oncologie médicale et de radiothérapie Alassane Ouattara organise durant tout ce mois plusieurs activités pour dépister et sensibiliser la population sur le cancer du sein.

Dans le cadre de la campagne Octobre rose, le Centre national d’oncologie médicale et de radiothérapie Alassane Ouattara (CNRAO), situé à Abidjan, organise durant tout ce mois d’octobre plusieurs activités pour dépister et sensibiliser la population sur le cancer du sein. En 2020, la Côte d’Ivoire a enregistré 3 306 nouveaux cas de cancer du sein et 1 785 décès.

Avec notre correspondant à Abidjan, Youenn Gourlay

Au Centre national d'oncologie médicale et de radiothérapie, cette patiente vient profiter du mois de dépistage gratuit pour faire un contrôle. En ce moment, elle est particulièrement inquiète : « Ça fait une semaine que mes seins ont grossi, et ils sont devenus lourds, très lourds. La couleur a changé, les auréoles aussi … »

Le docteur Evrard Seka, cancérologue du centre, effectue des palpations au niveau des aisselles et des seins, les parties du corps où des ganglions peuvent apparaître en cas de cancer, il vérifie également qu’il n’y a ni gouttes de sang, ni liquide jaunâtre au niveau des tétons, ce qui constituerait là aussi une alerte. « Il faut appuyer pour voir s'il y a une boule cachée quelque part », explique-t-il.

Des résultats satisfaisants

Durant ce mois de sensibilisation, la mammographie est à 2 000 francs à la place de 25 000 francs habituellement. Les traitements sont très coûteux, mais au CNRAO, même les plus démunis peuvent être pris en charge.

La professeure Judith Didi-Kouko Coulibaly, directrice du Centre, raconte : « L'État a mis en place une politique sociale qui permet à toute personne, même sans argent, de se soigner et de payer après, et de payer à son rythme. Donc aucun traitement n'est retardé pour des difficultés financières. »

Depuis l'ouverture du CNRAO début 2018, le risque de décès liés au cancer du sein a diminué de 25% pour toutes les personnes suivies dans cet hôpital. Ce samedi, 714 femmes ont fait le déplacement pour un dépistage. Les opérations se poursuivront dans d’autres localités du pays, au sein de certaines entreprises et une seconde fois au centre le 29 octobre.

Rfi