Côte d'Ivoire: Laurent Gbagbo ; l’incroyable désir de paix ! Par Pr Dagbo Raphaël

Par ivoirebusiness/ Débats et Opinions - Laurent Gbagbo ; l’incroyable désir de paix ! Par Pr Dagbo Raphaël.

Pr Raphaël Dagbo lors d'un débat télévisé sur la chaine russe RT France.

En 2000, les Ivoiriens choisissent Laurent Gbagbo, ses amis et le projet de
société humaniste dont ils sont porteurs, pour présider aux destinées de
la Côte d’Ivoire. Il s’agissait de mettre enfin du contenu dans cette
souveraineté bien singulière parce que sous double clés.

Il y a l’ex-pays colonisateur omniprésent. Celui-ci inspire puis régente quasiment tout
et éclipse donc en cela l’action attendue des nouveaux dirigeants
ivoiriens. Ces derniers sont réduits au rôle d’exécutants voire de
simples masques couleur locale.

L’élection de l’iconoclaste Laurent Gbagbo résonne dès lors comme une
détonation dans cet environnement politique convenu. C’est donc
naturellement que ce « trublion » devient une cible toute désignée. Alors
se met en place un chapelet de coups d’états perlés contre lui et son
régime.

Ils sont tous inspirés de l’extérieur en exploitant
l’innocence de quelques aventuriers politiques. Mais cette déstabilisation
se nourrit également du magnétisme quasi pathologique de certaines
personnalités à vouloir entrer coûte que coûte dans l’histoire du pays
aux places d’honneur.

Mais rien n’y fait. De guerre lasse, ceux qui ne
pouvaient plus accepter que le développement du pays soit un bonheur
partagé dans les faits font le terrible choix du bain de sang de leurs
propres compatriotes uniquement pour obtenir le départ du régime de Laurent
Gbagbo.

Comble d’absurdité, ils inversent la charge de la culpabilité
pour tenter de la faire porter par cet homme qui a pourtant fait flèche de
tout bois en signant plusieurs accords politiques, pour que son pays
n’implose pas. Laurent Gbagbo a en effet tendu la main y compris à ceux
qui en ont toujours explicitement voulu à sa propre vie. Ils finiront par se
donner bonne conscience en feignant d’épargner son existence physique pour
confier-croient-ils- sa mort politique à la CPI.

Mais ironie de l’histoire, le 31 mars 2021, Laurent Gbagbo et son coaccusé Charles Blé
Goudé sont fort logiquement blanchis de toutes les accusations haineuses et
mensongères alléguées contre eux.

Aussi étonnant que cela puisse paraitre, cet homme à qui l’on a refusé
par pur sadisme d’être présent à l’inhumation de sa mère, mais aussi
de ses plus proches compagnons politiques, fait encore aujourd’hui le pari
de la paix par la réconciliation de ses compatriotes. Du fond de cette
sinistre prison mille fois imméritée, Laurent Gbagbo appelait déjà au
désarmement des cœurs dans son pays et à cette réconciliation.

Ce
préalable semblait, à ses yeux, indispensable pour réenclencher la machine
démocratique brutalement interrompue.
Il souhaite aujourd’hui reprendre toute la place qui lui revient au milieu
du peuple ivoirien. Il sait que celui-ci a compris que seule la paix qui
n’est pas feinte, demeure le véritable socle du développement et
l’espoir d’un bonheur partagé.

Le 17 juin 2021 prochain, en apôtre de la paix, cet homme qui force le
respect y compris au-delà de son pays, retourne sur la terre de ses
ancêtres. Il arrive pour contribuer sans doute de manière décisive à
imposer une véritable réconciliation à laquelle tous les Ivoiriens
semblent désormais prêts.

Contrairement à ce que prétendent quelques agitateurs hystérisés, Laurent
Gbagbo ne vient pas assouvir une quelconque vengeance. Le cours des
événements qu’il a subis l’a amplement fait pour lui. Il revient
simplement dans son pays pour faire exactement ce qu’il disait lui-même
dans son discours d’investiture après son élection en 2000 : « je n’ai
de haine pour personne, c’est pourquoi je marche, je marche et je marcherai
toujours… ».

Bon retour Monsieur le Président et en avant pour la réinstauration et le
partage des valeurs qui font qu’un peuple devient une nation solidaire
pleinement consciente de ses responsabilités.

Par Pr Raphaël
DAGBO
Président de l’Association
des Amis de Laurent Gbagbo.