Côte d’Ivoire: «Je souhaite qu’un jour Blé Goudé retrouve la liberté» (Guillaume Soro)

Par APA - Côte d’Ivoire. «Je souhaite qu’un jour Blé Goudé retrouve la liberté» (Guillaume Soro).

Guillaume Soro, président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire. Image d'archives.

Le président du parlement ivoirien, Guillaume Kigbafori Soro a affirmé dimanche à Abidjan, son souhait de voir «qu’un jour » l’ex- ministre de Gbagbo , Charles Blé Goudé jugé à la Cour pénale internationale (CPI) recouvre sa liberté.

« Je veux souhaiter dans la grâce de Dieu, qu’un jour Blé Goudé retrouve la liberté pour que la famille se retrouve. Nous sommes tous ivoiriens et nul ne se réjouit du malheur de l’un d’entre nous», a estimé M. Soro à la faveur d’une Assemblée générale constitutive de l’Union nationale des anciens de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire ( UNA-FESCI).

Cette nouvelle organisation des anciens de la FESCI, le plus grand syndicat d’élèves et d’étudiants du pays créé dans les années 1990, est une association qui se veut apolitique et qui prône la solidarité et la réconciliation nationale.

Le chef du parlement ivoirien, Guillaume Soro et le coaccusé de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé ont tous les deux, été des anciens secrétaires généraux de la FESCI. Poursuivant, M. Soro a appelé les exilés politiques, notamment ses anciens camarades de la FESCI (Serge Koffi et Damana Pickass) à regagner le pays.

« Je souhaite qu’un jour, tous les fils de ce pays, nous puissions nous retrouver pour regarder ensemble l’avenir car c’est là que se trouve le salut de la Côte d’Ivoire », a-t-il dit en présence de plusieurs anciens dirigeants de ce mouvement estudiantin et du ministre ivoirien de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Albert Toikeusse Mabri, lui-aussi, leader estudiantin des années 1990.

Par ailleurs, il a encouragé longuement ses ex-camarades à l’Union et à la solidarité en faisant fi des diversités politiques, ethniques et religieuses.

« L’acte de ce jour est un acte historique. Nous sommes ici pour ouvrir un autre chapitre de la vie de la nation. Il fut un temps où nous nous sommes affrontés pour des raisons politiques. Certains ont pensé que nous étions ennemis. Mais je gardais le secret espoir que le temps nous réconcilierait », a indiqué M. Soro, exhortant à une « solidarité agissante » entre anciens « fescistes».

« Je veux souhaiter que nos retrouvailles soient fondées sur la sincérité et la confiance », a-t-il espéré. Dans la même veine, le ministre ivoirien de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Albert Toikeusse Mabri, a estimé à son tour, que « la réconciliation s’impose à nous parce que nous sommes appelés à avancer ensemble et à construire cette Côte d’Ivoire ».

Dans la foulée, M. Mabri a assuré les anciens de la FESCI à compter sur sa « fraternité ». « Nous devons nous souvenir de notre responsabilité devant la nation. Celle de contribuer à la paix et à la cohésion », a-t-il lancé.

La FESCI est une association d’élèves et d’étudiants ivoiriens née dans les années 1990 qui a été dirigée par une dizaine de secrétaires généraux depuis sa création dont Guillaume Soro ( 1995-1998) et Charles Blé Goudé (1998-2000).

LB/ls/APA