Côte d’Ivoire : Affi, du lion au chat, Par Dr Oyissé

Par Ivoirebusiness/ Débats et Opinions - Côte d’Ivoire. Affi, du lion au chat, Par Dr Oyissé.

Pascal Affi N'guessan. Image d'archives.

Je reprends la plume après un long silence relatif à des nécessités. Le
grand homme est là qui déploie l’essentiel attendu par le digne peuple de
Côte d’Ivoire.

Nous avons l’intention d’en amplifier les contenus pour
que l’écho résonne fondamentalement, irrigue l’histoire et les
consciences de ceux qui ont opté pour l’ascension positive du pays et de
l’Afrique. Dans la trajectoire de la lutte, un des « cailloux » les plus
nocifs fut indéniablement Affi N’guessan.

Et nous étions nombreux à ne
pas comprendre le refus du « contournement » de ce « caillou » qui nous
causait tracas, et usait inutilement nos énergies. C’est fait, la
proposition de passer à autre chose est une bonne nouvelle qui
indubitablement aère les perspectives.

La lutte reprend et nous sommes
certains que les obstacles les plus désagréables seront neutralisés au fil
du parcours. Il y a urgence. Les ivoiriens hurlent leur volonté de reprendre
la maîtrise de leur pays à travers des dispositions constitutionnelles et
actes clairement patriotiques.

Pour avoir vu ce qui s’est passé et qui a
encore cours dans le quotidien de tous, il appartient aux décideurs dignes
de nettoyer les écuries pour en finir définitivement avec ceux qui ont
collaboré à la mise sous tutelle de la Nation. Affi y a participé. Sa
partition était la plus indigeste parce que mettant clairement en évidence
la face hideuse de la traitrise idiote.

Comment cet homme choyé par les
hauts responsables de son parti a-t-il pu pactiser sans voile avec les
fossoyeurs de la République ? L’énigme Affi est là qui interpelle les
consciences sur le choix des hommes décisifs. Ivre de ses appuis dans le
rang des fossoyeurs, il a oublié qu’il appartenait à un parti
substantiellement décidé à libérer le pays. Il a joué avec
l’espérance des ivoiriens et doit comme d’autres en payer le prix fort.

Dans nos interventions antérieures, nous dénoncions sans voile ses
pratiques et les tergiversations internes qui hésitaient à lui porter
l’estocade attendue. Beaucoup espéraient l’adoucir, oubliant qu’il est
compliqué, en déploiement de combat, de faire chemin avec un traitre
arrogant, sûr de ses assises et naïvement convaincu d’être l’homme de
la situation.

Tourner la page de cet homme est une décision salutaire qui
doit rapidement être formalisée et concrétisée. Là git une des bouffées
essentielles des semaines à venir qui franchement apaiseront les ivoiriens
dignes. Ce sinistre dossier va donc être clos pour une meilleure
articulation des postures ultérieures.

Chers nôtres, regardez Affi et vous
aurez une idée précise de ce qu’est le gâchis en politique. Prenez-en de
la graine pour comprendre et mieux verrouiller les persiennes par lesquelles
transitent les infiltrés. Après avoir eu droit aux « chuchotements à
l’oreille » de François Hollande dont il appréciait les retombées
superficielles, il vient de percevoir en mondovision le message percutant et
hautement audible du fils de Mama.

Nous sommes convaincus que cet ultime
message trace les sillons de l’errement ultérieur de cet homme à
l’ingratitude consistante. Dire qu’il aurait pu être Président de la
République s’il avait été un peu plus tacticien, fait froid dans le dos.
Sa sortie de prison (Bouna), lui ouvrait cette possibilité.

Les ivoiriens
dignes croyaient en lui malgré nos écrits et interpellations qui avaient
une nette lisibilité de ses contorsions. Dans cette atmosphère de rude
répression où Affi, sur indications de nos bourreaux, feignait le révolté
prêt à en découdre avec le régime Ouattara, nous mettions en garde contre
sa roublardise. Informés que nous étions de sa trajectoire et réflexes,
ses subterfuges manifestes ne pouvaient nous endormir. Mais certains
camarades avaient du mal à accepter les accusations que nous portions en son
encontre.

Par touches successives, il a montré à tous qu’il devait passer
à la phase décisive de son dispositif qui était le bradage sans feinte de
la lutte. La parole de ce lundi 09 août 2021 sonne la fin des balbutiements
qui définitivement transforme le lion du Moronou en chat du Moronou.

Mieux,
en chat de gouttière qui à n’en pas douter sera bientôt la risée du
digne peuple de cette région qui, silencieusement, se défait des frasques
de ce « fils » peu ressemblant.

Par Dr Oyissé, Suisse