Casse du siècle des agences de la Banque Centrale de l’Afrique de l’Ouest (Bceao): Comment l’armée française, Soro et Ouattara sont complices de leur cambriolage!

Le 30 décembre 2010 par IvoireBusiness - Après l’arrestation le mercredi 22 décembre 2009, à Bamako, au Mali, d’Abdoulaye Traoré,

La future monnaie ivoirienne par la future Banque Centrale Ivoirienne.

Le 30 décembre 2010 par IvoireBusiness - Après l’arrestation le mercredi 22 décembre 2009, à Bamako, au Mali, d’Abdoulaye Traoré,

dit ‘’IB’’, l’un des chefs de la rébellion ivoirienne, pour son implication présumée dans le cambriolage de l’agence de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) de Man, c’est une importante page de l’épineux dossier sur les ‘’casses de la Bceao’’ qui s’ouvre. Avec surtout des révélations attendues sur l’identité des chefs politiques et militaires de la rébellion cités (Guillaume Soro et Alassane Ouattara), lors de l’interrogatoire du mis en cause.

Car, ‘’cueillis’’ à bord d’un véhicule flambant neuf, par la Brigade d’intervention judiciaire (Bij), après une course-poursuite, ce chef rebelle depuis lors, recherché par Interpol pour avoir commandité le cambriolage de la succursale ivoirienne de la banque sous-régionale, entraînant la mort de plusieurs personnes, a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Avant de révéler, selon un membre de cette brigade spéciale malienne, ‘’ des noms d’actuels responsables rebelles ivoiriens (Guillaume Soro et Alassane Ouattara), ceux d’importantes personnalités de la sous région, ainsi que des noms de militaires français parmi les auteurs et les initiateurs de ces casses’’.

Une arrestation, qui sans doute, permettra de faire la lumière sur les différents casses perpétrés en 2003, dans les agences de la Bceao dans les zones assiégées. Puisqu’en un an, rappelons-le, quatre vols ont été commis dans les succursales de la Bceao de Bouaké et de Korhogo par des soldats français et des rebelles. Si le montant emporté suite à l’attaque de l’agence de la capitale du grand nord reste inconnu, l’on note cependant que l’attaque de la Bceao de Bouaké a fait une trentaine de morts avec 20 milliards de Francs Cfa emportés (environ 30 millions d’euros).

C’est suite à ces deux attaques que la Bceao de Man s’est aussitôt retrouvée dans le viseur du chef rebelle Abdoulaye Traoré, qui avait le contrôle de cette zone, avant d’être attaquée et pillée par ce dernier et ses hommes, avec, selon les enquêtes, la complicité des éléments de la Forces Licorne, commis à la surveillance de l’édifice. Arrêtés grâce au dispositif de vigilance et de contrôle mis en place par le Commandement de la Force Licorne, des soldats français au nombre de 12, avaient été arrêtés pratiquement la main dans le sac, en possession de 65 millions de FCfa, avant d’être discrètement rapatriés en France où ils devaient être jugés.

L’arrestation au Mali voisin de ‘’IB’’ relance donc le débat sur ce que risquent les auteurs présumés de l’attaque des agences de la Bceao ainsi que ceux des autres crimes économique commis qui ne sont nullement couverts par l’amnistie prise par l’Etat de Côte d’Ivoire. Une amnistie qui n’a aucune incidence au plan international puis qu’avec l’arrestation d’Abdoulaye Traoré au Mali, c’est un signal fort qui est donné aux autorités politiques et militaires de la rébellion impliqués dans ces crimes économiques qui pourraient se voir interpeller par la justice internationale. Car, au-delà du dossier relatif aux ‘’casses de la Bceao’’, la rébellion ivoirienne est également pointée du doigt par l’Onu (Organisation des nations unies) pour son implication présumée dans le trafic du diamant dans le nord de la Côte d’Ivoire.

En effet, selon un rapport publié par le groupe d’experts de l’Onu chargé de surveiller l’application des sanctions imposée à la Côte d’Ivoire, il est confirmé la violation de l’embargo sur les armes mais surtout, des transactions souterraines autour des diamants dans le nord du pays. Information confirmée par le journal français ‘’Ouest-France’’. Dans sa livraison du 31 octobre 2009, cette publication régionale qui cite le Département d’Etat américain, révèle qu’il existe une filière de blanchiment de diamants entre la Guinée et le Liban...via la Côte d’Ivoire et incluant le Hezbollah et un Israélien dont l’identité n’a pas été révélée qui seraient au centre d’un grand réseau de trafic de diamant. Ensuite, dans leur conclusion, les experts de l’Onu ont informé l’opinion nationale et internationale que des achats d’armes effectués par l’organisation islamiste libanais ont été financés par la vente illicite des diamants du sang. Avec donc ces révélations de l’Onu et l’arrestation d’Abdoulaye Traoré au Mali, la Justice internationale et la Cour pénale internationale ne devraient-il pas mettre le grappin sur tous les coupables?
Malheureusement, ces derniers ont jusque-là fermés les yeux sur ces différentes affaires qui pourraient éclabousser certaines personnes haut placées de la scène politique ivoirienne.

Harry'O
Source Soir info