Cameroun : Samuel Eto’o veut nommer Rigobert Song au poste de sélectionneur
Par Jeuneafrique.com - Cameroun. Samuel Eto’o veut nommer Rigobert Song au poste de sélectionneur.
L’ancien défenseur star prendrait ainsi la suite du Portugais António Conceição. La décision pourrait être officiellement annoncée mercredi 23 février.
Rigobert Song Bahanag sera-t-il le nouveau sélectionneur des Lions indomptables ? C’est, selon nos informations, la volonté de Samuel Eto’o, le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot). Ce dernier a cependant demandé au comité exécutif de l’instance un délai supplémentaire de trois jours, et prévoit de procéder à l’annonce officielle le mercredi 23 février.
L’emblématique ancien capitaine des Lions indomptables qui pourrait donc devenir le nouveau sélectionneur du Cameroun entraînait jusque-là la sélection nationale des moins de 23 ans, qu’il a conduite au Championnat d’Afrique des nations en 2018. L’ex-défenseur central remplacerait à ce poste le Portugais António Conceição, sélectionneur depuis 2019. Le contrat de ce technicien avait été reconduit en septembre dernier, mais la performance mitigée de l’équipe du Cameroun à la CAN, qui a terminé troisième, a scellé son sort.
Bras de fer avec Narcisse Mouelle Kombi
Le 13 février dernier, une semaine après la fin de la compétition qui se tenait au Cameroun, le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, avait pourtant fait part de son intention de laisser les rênes de l’équipe nationale au Portugais. En ligne de mire, notamment, le match avec l’Algérie, prévu le 23 mars prochain, qui compte pour la qualification à la Coupe du monde, laquelle doit se dérouler au Qatar en novembre et décembre prochains.
Rigobert Song est condamné à faire ses preuves très rapidement
Sauf que le président de la Fecafoot était d’un autre avis. La 14 février, dans une correspondance adressée au ministre de tutelle de la fédération, Samuel Eto’o a rappelé que, selon les textes en vigueur, « la gestion administrative, sportive et technique des équipes nationales de football relève de la compétence de la Fecafoot ». Et, par conséquent, que « la réflexion sur le maintien ou la résiliation du contrat de l’entraîneur de la sélection nationale [était] toujours en cours ».
Soutenu dans sa démarche par le comité exécutif de la fédération, qui s’est réuni le 16 février à Limbé, dans le Sud-Ouest, Eto’o est passé à l’acte. Si sa nomination venait à être confirmée, Rigobert Song serait condamné à faire ses preuves très rapidement, avec pour objectif immédiat de qualifier les Lions indomptables pour le Mondial 2022.
Rapprochement Eto’o-Song
L’ex-international, aujourd’hui âgé de 45 ans, a écrit quelques-unes des pages les plus mémorables de l’histoire du football camerounais. Recordman du nombre de sélections au sein de l’équipe nationale (137), il a porté les couleurs du pays lors de quatre Coupes du monde et de huit Coupes d’Afrique des nations (CAN). Par deux fois, il a fait partie de l’équipe qui a ramené la coupe à Yaoundé (2000 et 2002).
Formé à l’école de football des Brasseries du Cameroun (SABC) et au Tonnerre Yaoundé, Song a également porté les couleurs de la Salernitana (Italie), de Liverpool, de West Ham (Angleterre), de Cologne (Allemagne), du Galatasaray et de Trabzonspor (Turquie). Il a mis fin à sa carrière sur le terrain en 2010.
Consultant pour la chaîne Orange, il est ensuite devenu entraîneur et cadre au sein de la Fecafoot. Un accident vasculaire cérébral, survenu en 2016, l’avait un temps forcé à se mettre en retrait, mais il a pu reprendre ses activités deux ans plus tard.
À l’époque où les deux hommes portaient les couleurs du Cameroun, Rigobert Song et Samuel Eto’o ont parfois eu des relations tendues. Le premier avait notamment perdu son brassard de capitaine au profit du second, en 2009.
Depuis, les deux anciens internationaux ont enterré la hache de guerre. Dès août dernier, Rigobert Song avait publiquement soutenu Samuel Eto’o dans sa campagne de conquête de la Fecafoot. Après l’élection d’Eto’o, Song avait salué « une nouvelle ère pleine d’espoir et de belles promesses » pour le football camerounais.
Jeune Afrique