Cameroun: le journaliste Martinez Zogo retrouvé mort

Par RFI - Cameroun. Le journaliste Martinez Zogo retrouvé mort.

Une vue aérienne de Yaoundé, au Cameroun (image d'illustration).
Une vue aérienne de Yaoundé, au Cameroun (image d'illustration). COLIN DELFOSSE / AFP

Le journaliste camerounais Martinez Zogo a été retrouvé mort, ce dimanche 22 janvier, a annoncé le Syndicat national des journalistes du Cameroun. L'animateur et directeur de la radio Amplitude FM avait été enlevé, le mardi 17 janvier, devant un poste de gendarmerie, à Yaoundé.

Avec notre correspondant à Yaoundé, Polycarpe Essomba

C’est aux toutes premières heures de la matinée que la rumeur a commencé à circuler. Elle annonçait ici et là que le corps sans vie de Martinez Zongo avait été retrouvé dans la petite bourgade d’Ebogo, près de Yaoundé.

Et pour achever de convaincre les sceptiques, une série de photos d’une dépouille abandonnée dans une sorte de clairière ont commencé à être partagées des téléphones en téléphone dans les réseaux sociaux. Était-ce bien là le corps de Martinez, osaient encore s’interroger quelques-uns, surtout en l’absence de toute communication officielle.

Mais au fil de la journée, ce qu’il restait de doute a été levé, diverses sources, dont notamment policières et familiales, ont confirmé l’effroyable fatalité : le journaliste porté disparu depuis mardi soir avait bien été tué. Le corps ainsi formellement identifié par la suite était transporté dans les services spécialisés, pour besoin d’autopsie.

Dans le même temps, l’émoi, la consternation et la stupeur gagnaient la ville de Yaoundé où Martinez Zogo était particulièrement populaire. Directeur de la radio Amplitude FM, Martinez Ego y animait tous les jours une émission à forte audience du nom d'Embouteillage et y faisait des dénonciations sur la conduite des affaires de la cité.

« Un assassinat odieux »

Selon le Syndicat national des journalistes du Cameroun, la dépouille de Martinez Zogo a été mutilée et dans un état de putréfaction avancée. Dans un communiqué, le syndicat « dénonce un assassinat odieux aux conséquences qui restreignent encore plus la liberté et la sécurité au Cameroun ».

RFI