Côte d'Ivoire: Simone Gbagbo non transferée à La Haye, malgré les folles rumeurs du week-end

Par IVOIREBUSINESS - Simone Gbagbo non transférée à La Haye, malgré les folles rumeurs du week-end.

Simone Ehivet Gbagbo.

Simone Ehivet Gbagbo n'a pas fait l'objet d'un transfèrement à la Cour pénale internationale (CPI), malgré les folles rumeurs qui ont circulé le week end dernier à Abidjan.
La rumeur de son transfèrement s'est en effet repandue comme une trainée de poudre à Abidjan depuis samedi dernier.

Selon nos informations, elle est toujours detenue au secret dans une villa à l’école de gendarmerie d’Abidjan.
Ces rumeurs pourraient bien être un ballon d'essai lancé par les autorités ivoiriennes pour voir la réaction des ivoiriens, selon une source.
Depuis une dizaine de jours, Simone Ehivet Gbagbo tient le haut de l’affiche à la fois judiciaire et médiatique ivoirienne.
Elle est au centre d’un bras de fer judiciaire entre Abidjan et La Haye, les autorités ivoiriennes refusant depuis des mois son transfèrement à la CPI (une demande que celle-ci a réitérée par communiqué jeudi), qui l’accuse de «crimes contre l’humanité», à l'instar du Président Laurent Gbagbo.
Les autorités ivoiriennes jouent de l'hypocrisie en affirmant que symboliquement, envoyer une femme à La Haye pourrait être mal perçu par la population, alors que ces mêmes autorités ne se sont pas privées de la garder en détention dans des conditions particulièrement inhumaines et dégradantes, dans le nord du pays de longs mois durant. En réalité, le régime Ouattara craint que livrer Simone Gbagbo ouvre surtout la porte à de nouvelles demandes de la CPI dans le camp Ouattara, cette fois.
En effet, la CPI n'a encore jugé aucun membre du camp Ouattara, pourtant coupable de centaines de meurtres et d’exactions, comme le pointent régulièrement les ONg des droits de l'homme comme Amnesty, Human right Watch, et la FIDHO.

Serge Touré