Côte d'Ivoire: Le parti de Gbagbo appelle le peuple à s'opposer au “braquage’’ d’un 3e mandat par Ouattara
Par Alerte Info - Côte d'Ivoire. Le parti de Gbagbo appelle le peuple à s'opposer au “braquage’’ d’un 3e mandat par Ouattara.
La frange du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) conduite par Aboudramane Sangaré a qualifié mercredi de “ballon d’essai’’ la déclaration d’Alassane Ouattara, qui a affirmé, dans une récente interview à Jeune Afrique, que “la nouvelle constitution (l’) autorise à faire deux mandats à partir de 2020” et appelé les Ivoiriens “à faire barrage à ce braquage’’ du chef de l’Etat.
“Moi je suis convaincu qu’il s’agit d’un ballon d’essai (…) Nous allons mobiliser le peuple de Côte d’Ivoire pour qu’il fasse barrage à ce énième braquage du pays parce que selon notre lecture, il s’agit d’un projet de braquage de la démocratie en Côte d’Ivoire’’, a déclaré Boubacar Koné, porte-parole de cette frange du FPI, lors d’une conférence de presse.
Dans une interview publiée début juin dans Jeune Afrique, M. Ouattara a affirmé que “la nouvelle constitution (l’) autorise à faire deux mandats à partir de 2020”.
Après avoir longtemps écarté cette possibilité, il estime désormais que le changement de Constitution de 2016 dont il est artisan a remis tous les compteurs à zéro et que ses élections de 2010 et 2015 ne comptent pas.
Depuis, sa déclaration fait débat en Côte d’Ivoire où la classe des dirigeants politiques est divisée après cette annonce dont le FPI Sangaré dit ne pas être “surpris’’.
“… pour le reconnaitre, il faut se mettre du côté de l’illégalité et il va vous y rejoindre. Tout ce qui est faux, tout ce qui n’est pas bon c’est là-bas qu’il se retrouve’’, a poursuivi M. Koné, face aux journalistes, au domicile abidjanais de Michel Gbagbo, le fils de l’ancien président Laurent Gbagbo.
“Chaque fois que M. Ouattara est candidat à quelque chose, cela pose problème. Encore une fois, il ne nous fait pas mentir. Il parle d’un 3e mandat qui pose problème aux lois, au bon sens et à la tranquillité de ce pays’’, a-t-il conclu.
Serge Alain KOFFI
NB: Le titre est de la rédaction.