Côte d'Ivoire: "Judas" Allou Eugène, ex-directeur du protocole d'Etat, loue les louanges d'Alassane

Le 21 septembre 2011 par IvoireBusiness - « Le soleil ne se sera pas levé que tu m’auras trahi trois fois » a dit Jésus à l’apôtre Judas,

dans le livre saint.
Depuis cette époque, les judas se comptent par milliers. La Côte d’Ivoire, comme tout pays qui se respecte, en compte également.

Allou Eugène et son épouse aux côtés de l'ambassadeur d'Italie en Côte d'Ivoire et son épouse.

Le 21 septembre 2011 par IvoireBusiness - « Le soleil ne se sera pas levé que tu m’auras trahi trois fois » a dit Jésus à l’apôtre Judas,

dans le livre saint.
Depuis cette époque, les judas se comptent par milliers. La Côte d’Ivoire, comme tout pays qui se respecte, en compte également.

C’est d’ailleurs une des vocations les plus prisées du landerneau politique ivoirien, où les alliances et mésalliances se nouent et se dénouent à la vitesse d’un TGV. L’un des judas ivoirien s’appelle Eugène Allou.
Il vient de louer son âme au diable pour le bonheur d’Alassane l’américain, en ce moment même en Amérique chez Barack, son nouvel ami.
Ancien directeur du protocole d’Etat et ancien ambassadeur au Cameroun sous son bienfaiteur Laurent, Eugène vient de se découvrir une vocation au judaïsme (la religion des judas), rien à avoir avec la belle religion judaïque pratiquée en Israël par le peuple élu de Dieu, à savoir les Juifs.
En effet, Allou a décidé de louer les louanges d’Alassane l’américain et de planter Koudou, son ancien boss. Qui lui avait pourtant tout donné, l’élevant à la dignité de directeur du protocole d’Etat.

Tel un judas, il n’y va pas de mains mortes.
Et les coups assenés par Allou, physique d’armoire à glace, sont à la hauteur de sa réputation de déménageur.
Il lui a suffi simplement de faire comme Mamadou. Pas Mamadou De Villepin dans le film « le porteur de mallettes de Bourgi », mais Mamadou Koulibaly, le certificateur des valises de billets de banque du même Bourgi.

Du temps de sa splendeur, Eugène rackettait à tout va. Seul le blé (l'argent) et les jeunes « gos » lui importaient.
Laurent Gbagbo, il n’en avait cure. Ses idéaux sur la libération de l’homme noir africain l’ennuyaient à jaser.
Pour tuer l’ennui, il s’était mis à monnayer les audiences des gaous auprès de Laurent.
Dix millions de Fcfa l’audience auprès du Président.
Aux bénéficiaires de se chercher et d’en tirer le meilleur profit auprès du Boss.
Pour les initiés, c’est tout à fait normal qu’Eugène dérape aujourd’hui.
Car il n’a rien appris pendant dix ans auprès du Président.
Ce dernier avait fini par en avoir marre et l’avait expédié au Cameroun comme Ambassadeur chez Biya.
Mais il n'y tenait pas.
Tous les week-ends, il était à Abidjan avec de belles gos.
Aujourd’hui, parce qu’il cherche à manger avec Alassane, Allou dit au quotidien le Jour plus (20/09)à propos de ses amis frontistes : « Je suis étonné du comportement de certains de mes camarades. Il serait mieux que nous soyons habités par la sagesse. Celui qui a perdu la guerre ne pose pas de conditions au vainqueur. Au lieu de chercher à négocier l’évolution des choses, je ne comprends pas qu’on pose des conditions. C’est la guerre que nous avons perdue, il faut qu’ils le comprennent. On ne pose pas de conditions quand on est en position de faiblesse ».
Le moment fort de son interview, c’est quand il passe la pommade à Alassane : « A part la sécurité qui est une préoccupation pour tout le monde, je pense que le nouveau pouvoir s’est engagé et est déterminé à travailler pour la Côte d’Ivoire. Je vois déjà quelques améliorations au niveau de la propreté à Abidjan ».

Allou trahit tellement Laurent Gbagbo qu’il évite soigneusement de demander sa libération à Alassane et sort la perle suivante : « Mon souhait est qu’on veille sur sa sécurité et sa santé ». Juste ça Eugène pour quelqu'un comme Gbagbo qui t'a tout donné?
Normal, quand on veut augmenter ses chances de trahison, il ne faut prendre aucun risque.

Sacré Allou, on aura tout vu dans la République des Judas.

Eric Lassale