Côte d'Ivoire: Des proches de IB n'ont "pas beaucoup de doute sur l'authenticité de la voix" de Soro

Par Alerte Info - Côte d'Ivoire. Des proches de IB n'ont "pas beaucoup de doute sur l'authenticité de la voix" de Soro.

Ibrahim Coulibaly dit IB.

Par Noé Michalon

Des proches d’Ibrahim Coulibaly, dit « IB », réunis au sein d’un « Collectif pour la justice sur l’assassinat du général IB en Côte d’Ivoire » (CJA-IB) ont déclaré vendredi qu’ils n’ont « pas beaucoup de doute sur l’authenticité de la voix de Guillaume Soro » et exigé « qu’un procès s’ouvre enfin sur les crimes commis lors de la crise post-électorale de 2010-2011 », dans une note datée de Paris.
« Le CJA-IB n’a pas beaucoup de doute sur l’authenticité de la voix de Guillaume Soro. Si le contenu est avéré, les déclarations de l’ancien Premier ministre doivent permettre à la Cour pénale internationale de prendre au sérieux les enregistrements d’écoutes téléphoniques », selon le communiqué signé par le président du Collectif, Véh Fofana.
Le groupe demande en outre que « ces enregistrements qui confirmeraient la thèse que (nous) soutenons depuis le 29 avril 2011 soient considérés comme recevables et que les auteurs des écoutes soient entendus comme témoins au Burkina, en Côte d’Ivoire ou à la Haye ».
L’enregistrement d’une conversation non authentifiée qui aurait eu lieu entre le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, M. Soro, et Djibrill Bassolé, ex-ministre des Affaires étrangères du président burkinabé déchu Blaise Compaoré a été révélé jeudi.
La voix de celui qui serait M. Soro demande à son interlocuteur « est-ce que tu t’imagines qu’on pourrait faire ce qu’on est en train de faire si Tagro et IB étaient vivants », en allusion à la mort de Désiré Tagro, ex-ministre de l’Intérieur de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, et d’Ibrahim Coulibaly, dit « IB ».
M. Coulibaly, chef du « commando invisible » allié des forces de M. Ouattara, qui avait pris le contrôle de la commune d’Abobo (Nord abidjanais) durant la crise post-électorale, avait été tué le 27 avril, deux semaines après l’arrestation de Laurent Gbagbo, dans la commune d’Anyama (Nord abidjanais), où il avait établi son QG.

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