Côte d’Ivoire: Simone Gbagbo entendue lundi, Michel Gbagbo mercredi, selon Me Habiba Touré

Par IVOIREBUSINESS - Côte d’Ivoire. Simone Gbagbo entendue lundi, Michel Gbagbo mercredi, selon Me Habiba Touré.

Simone Gbagbo au procès des 83 pro-Gbagbo en assises au Palais de justice d'Abidjan.

Abidjan - Simone Gbagbo, détenue depuis près de quatre ans, sera entendue lundi prochain pour "atteinte à la sûreté de l’Etat" par la Cour d’assises d’Abidjan, a annoncé mardi son avocate, Me Habiba Touré, comme le rapporte l’agence France presse.

"Michel Gbagbo passe demain (mercredi), la Première dame lundi", a déclaré Me Habiba Touré à quelques journalistes au tribunal d’Abidjan-Plateau.

Simone Gbagbo, 65 ans, est jugée depuis le 26 décembre devant les assises d’Abidjan aux côtés de 82 co-accusés pour "atteinte à la sûreté de l’Etat".

Mme Gbagbo est également réclamée par la CPI, qui l’accuse de "crimes contre l’humanité" commis durant la crise postélectorale, à l’instar de son mari Laurent, emprisonné depuis plus de trois ans à La Haye et qui sera jugé en juillet.
Après avoir livré à la CPI l’ancien président et Charles Blé Goudé, leader
des "jeunes patriotes" pro-Gbagbo, Abidjan refuse le transfèrement à La Haye de Simone Gbagbo, assurant que la justice ivoirienne est désormais en mesure d’organiser un procès équitable.

Le pouvoir ivoirien juge aussi qu’un tel transfèrement affecterait le processus de réconciliation nationale. Une hérésie car le pouvoir n’a jamais posé aucun acte concret allant dans le sens de la reconciliation.
Le procès dont Mme Gbagbo est la tête d’affiche est qualifié de parodie de Justice ou de justice des vainqueurs car la quasi-totalité des accusés est issue du camp Gbagbo. Aucun membre du camp Ouattara n’a pour l’heure jamais été inquieté.

Le Président Laurent Gbagbo, élu à l’élection présidentielle de 2010 et investi par le Conseil constitutionnel, la plus haute instance judiciaire du pays, a été kidnappé en son Palais le 11 avril 2011 sous les bombes de la force française Licorne et l’ONUCI, agissant pour le camp Ouattara, lequel a toujours refusé de reconnaître sa défaite à l'élection présidentielle de 2010.

Eric Lassale