Côte d’Ivoire: Lida Kouassi arrêté. Que fait le FPI ?
Le 11 juin 2012 par IVOIREBUSINESS - Depuis l’arrestation de Moïse Lida Kouassi au Togo et son extradition sur Abidjan par le régime de Faure Gnassimgbé, le front populaire ivoirien, son parti, pondu un communiqué
Le 11 juin 2012 par IVOIREBUSINESS - Depuis l’arrestation de Moïse Lida Kouassi au Togo et son extradition sur Abidjan par le régime de Faure Gnassimgbé, le front populaire ivoirien, son parti, pondu un communiqué
dans lequel il exigeait sa mise en liberté.
Un communiqué, c’est bien, mais ce n’est pas suffisant pour qui connait le FPI de Laurent Gbagbo.
L’arrestation du puissant ministre de la Défense du Président Laurent Gbagbo avant de devenir son conseiller, est-il un événement banal ? Assurément non.
Pourquoi côté mobilisation et manifestation de rue, c’est jusqu’à présent silence radio ? Pourquoi le FPI reste-il silencieux devant l’arrestation d’un de ses cadres ? Que faut-il pour que le parti de Laurent Gbagbo retrouve son dynamisme d’antan ?
Même si de source introduite, le courant ne passait plus bien entre la direction du FPI et le ministre Lida Kouassi, est-ce une raison de ne rien faire ? Ne dit-on pas que le linge sale se lave en famille ?
Cette situation continue d’intriguer des milliers de militants du parti qui ne savent plus à quels saints se vouer. Ils se demandent pourquoi le FPI coule un fleuve tranquille alors que le pays navigue en des eaux extrêmement troubles.
Ils donnent raison à IvoireBusiness qui a récemment dénoncé de façon énergique cet immobilisme du FPI et donné les raisons.
Mais ils espéraient que l’orgueil de la direction du FPI en serait fouetté. Il n’en fut rien.
7 casques bleus de l’Onuci ont été tués comme on le sait, le vendredi 08 juin dernier dans une embuscade à Taï, par des combattants armés non identifiés. Le régime Ouattara a vite fait d’accuser le FPI d’être derrière ces attaques. Là encore, le FPI n’a pas jugé répondre à ces accusations. Seul le porte-parole de Laurent Gbagbo, Koné Katinan Justin s’est fendu d’une déclaration dans laquelle il a déclaré que son parti n’était ni de près ni de loin mêlé à ces attaques.
Le 18 juin prochain, le Président Gbagbo entame l’ouverture de son procès à La Haye. Pour le FPI, c’est encore un non-événement. Rien de prévu, aucune marche de protestation et aucun meeting à la grandeur de cet événement.
Tout se passe comme si le FPI s’était résigné à son triste sort. Celui d’un parti rétréci comme peau de chagrin par la dictature de Ouattara.
Le FPI est appelé par ses militants, de plus en plus nombreux et de par le monde, à se réveiller de toute urgence. S’il ne le fait pas, il est condamné à disparaître dans sa forme actuelle et à laisser la place à de nouvelles têtes qui pourront poursuivre l’œuvre du père fondateur Laurent Gbagbo.
Et ce ne sont pas les hommes valables qui manquent.
Serge Touré