Côte d’Ivoire : Jean Ping à Abidjan avec les conclusions du Panel des Chefs d’Etat de l`UA

Dimanche 06 mars 2011 | IVOIREBUSINESS - Les conclusions du panel des chefs d’Etat de haut niveau de l’Union africaine mandaté par cette dernière pour régler l a crise ivoirienne ont été remises au

Jean Ping reçu ici en audience par le Président Laurent Gbagbo, le 05 mars 2011 à Abidjan.

Dimanche 06 mars 2011 | IVOIREBUSINESS - Les conclusions du panel des chefs d’Etat de haut niveau de l’Union africaine mandaté par cette dernière pour régler l a crise ivoirienne ont été remises au

Président de la République Laurent Gbagbo et à son rival malheureux Alassane Ouattara par Jean Ping, le président de la Commission de l`Union africaine, a-t-on appris par la présidence de la République.
Ce dernier est arrivé samedi à Abidjan porteur d’un message des chefs d’Etat du Panel de l’UA dans le règlement de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire.
La teneur exacte de la missive du diplomate de l’UA n’a toutefois pas été dévoilée par ce dernier à la presse. Elles contiennent simplement les conclusions contraignantes des chefs d’Etat du Panel aux protagonistes de la crise ivoirienne. On a seulement appris que ces derniers exigeaient l’arrêt immédiat des tueries et des marches.

Selon M. Ouattara, reconnu président par la communauté internationale, il s`agit d`une "invitation", qu`il a acceptée, à une réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l`UA, prévue le 10 mars à Addis Abeba. Le Président Gbagbo n'a lui fait aucun commentaire.
La visite de M. Ping survient alors que la flambée de violences depuis deux semaines fait craindre que la crise née du scrutin du 28 novembre ne débouche sur une guerre civile.
L’agitation de la Cour pénale internationale (CPI) qui s`est dite samedi prête à "agir vite" contre les auteurs de crimes contre la population civile est de nature à lui donner peu de crédibilité, car ne s’attaquant qu’aux faits pouvant être imputés au camp Gbagbo et fermant royalement les yeux sur les massacres de civils et assassinats des forces de l’ordre loyalistes, opérés par les partisans d’Alassane Ouattara.

Les sept femmes, soi-disant, tuées par balles lors d`une manifestation pro-Ouattara jeudi à Abidjan, dans le quartier d`Abobo (nord), sont en réalité le fruit d’un grossier montage ourdi par le camp Ouattara. Et la scélérité avec laquelle les médias internationaux se sont saisis de l’affaire en dit long sur la thèse d’un énième complot contre le Président Gbagbo. Une vidéo a montré une des femmes mortes baignant dans un liquide rouge assimilable à du sang, essayé de se relever croyant le montage terminé, et intimé l’ordre de se recoucher en "djoula" par les auteurs du montage.

Accompagné du Commissaire pour la paix et la sécurité de l`UA, Ramtane Lamamra, M. Ping s`est entretenu dans l`après-midi avec M. Gbagbo à sa résidence.
Il a ensuite retrouvé Alassane Ouattara au Golf hôtel d`Abidjan où celui-ci est retranché avec son gouvernement sous un blocus des forces loyales à son adversaire, dont le panel a demandé la levée.
M. Ping n`a pas révélé la teneur du "message". M. Ping devait s`entretenir ensuite avec le président du Conseil
constitutionnel Paul Yao N`Dré.
M. Ping est envoyé par le panel de chefs d`Etat africains sur la crise ivoirienne, qui s`est réuni vendredi à Nouakchott sous la présidence de Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie) et en présence des autres membres, Jacob Zuma (Afrique du Sud), Jakaya Kikwete (Tanzanie), Idriss Deby Itno (Tchad) et Blaise Compaoré (Burkina Faso).

Patrice Lecomte