Côte d’Ivoire : Faites vos jeux. Rien ne va plus entre SORO et ADO, selon la Lettre du Continent ». La hache de guerre est déterrée.
Le 07 janvier 2012 par IvoireBusiness - Selon La Lettre du Continent, rien ne va plus entre Ouattara et Soro. Les deux têtes de l’exécutif ivoirien seraient
au bord de l’affrontement. C’est à qui flinguera l’autre le premier.
La Côte d’Ivoire vit actuellement à l’heure du Western entre les deux têtes de l’exécutif.
Le 07 janvier 2012 par IvoireBusiness - Selon La Lettre du Continent, rien ne va plus entre Ouattara et Soro. Les deux têtes de l’exécutif ivoirien seraient
au bord de l’affrontement. C’est à qui flinguera l’autre le premier.
La Côte d’Ivoire vit actuellement à l’heure du Western entre les deux têtes de l’exécutif.
La « Lettre du Continent » révèle dans sa dernière édition, l’ampleur des tensions entre les deux alliés d’hier.
Selon des fuites subtiles et savamment orchestrées, les rivalités entre SORO et ADO sont de plus en plus précises. Une guerre froide se serait installée au sommet de l’Etat selon la Lettre du Continent.
Avec en ligne de mire, le comportement des anciens Com’zones.
«Inquiet par le comportement des anciens comzones, davantage concernés par les berlines de luxe que par l’uniforme, ADO n’hésite pas à contourner son Premier ministre Guillaume Soro – sécurocrate du pays ayant montré sa capacité toute relative à maintenir l’ordre –, au risque d’assombrir la lune de miel entre les deux hommes», écrit le périodique.
Les incidents de décembre à Sikensi et à Vavoua sont la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Premier signe de la défiance ? «Le 23 décembre, sans avertir son Premier ministre, également détenteur du portefeuille de la défense, le chef de l’Etat a nommé Koné Zakaria – sans doute l’ex chef de guerre le moins proche de Guillaume Soro – à la tête de la nouvelle police militaire», rapporte La Lettre du Continent.
Qui révèle que pour manifester son mécontentement, Ouattara a demandé à Adama Koné, le directeur général du Trésor public, de bloquer un versement d’un milliard de FCFA destiné à la Primature – la dernière tranche du budget de souveraineté pour 2011.
«Je ne suis plus convaincu de pouvoir le maintenir», confierait Ouattara à ses proches. Qui pourrait tout de même reconduire temporairement Soro à défaut de l’envoyer au perchoir, vu qu’il n’aura l’âge requis – 40 ans – que dans plusieurs mois. Un perchoir qui pourrait être occupé par Tiémoko Yadé, membre du Bureau politique du Rassemblement des républicains (RDR) ou par Amadou Gon Coulibaly, actuel secrétaire général de la Présidence.
CPI : les noms des comzones que Soro veut livrer… pour se sauver !
« Le Nouveau courrier » se pose la question de savoir si Guillaume Soro sacrifiera certains de ses comzones pour échapper aux «griffes» de la Cour pénale internationale, vers laquelle voudraient le pousser, selon La Lettre du Continent, «des ONG anglo-saxonnes», et où les Etats-Unis voudraient le voir comparaître comme témoin, ce que la France réprouverait pour l’instant.!
«Pour rassurer et marquer ses distances envers ses anciens frères d’armes, Soro a réitéré son engagement à collaborer avec la juridiction internationale lors de son déplacement aux Nations-Unies, à New York, mi-décembre, où il assistait à la conférence des pays membres du traité de Rome instituant la CPI. Devant la nouvelle procureure, la Gambienne Fatou Bensouda, il s’est même disposé à ne plus soutenir ses compagnons, et non des moindres : le patron du Groupe de sécurité présidentielle, Chérif Ousmane ; le commandant des forces spéciales, Losseni Fofana ; ainsi qu’Issiaka Ouattara, alias «Wattao», commandant de la garde républicaine.» Le fait que les noms des futurs sacrifiés du ouattarisme soient ainsi jetés sur la place publique n’est pas pour améliorer l’ambiance déjà délétère entre les «vainqueurs» du 11 avril.
Selon des analystes de la vie politique ivoirienne, la coupe serait bientôt pleine entre ADO et SORO. Le Western pourrait tirer à sa fin dans les mois à venir. Avec à la clé, la sortie sanglante de l'une des deux têtes de l'exécutif de la scène politique ivoirienne.
Nous y reviendrons.
Patrice Lecomte