Côte d’Ivoire : Charles Konan Banny relance le débat sur les doublons du fichier électoral et invite les opposants à prendre leurs responsabilités, Par Liadé Gnazebo
Par IvoireBusiness - Côte d’Ivoire. Charles Konan Banny relance le débat sur les doublons du fichier électoral et invite les opposants à prendre leurs responsabilités, Par Liadé Gnazebo.
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Dans sa lettre du 29 décembre 2015 adressée à Youssouf Bakayoko, président de la CEI, monsieur Charles Konan Banny (CKB) "continue d’interpeller le pouvoir d'accepter de discuter avec l'opposition et de convenir avec elle de règles consensuelles pour l'organisation de la compétition". Dans la conclusion de son enquête, il dénonce de nombreuses irrégularités contenues dans le fichier électoral, voire la présence des doublons, de personnes décédées, et des électeurs qui ne sont pas encore nés ou qui sont en cours de naissance".
Or, l'opposition qui devrait susciter le débat s'est subitement enfermé dans un endormissement irréversible.
D'ailleurs nous sommes très surpris devant ce silence et beaucoup d'Ivoiriens se posent la question de savoir s'il y a encore des opposants dans notre pays? Sinon comment voudriez-vous que les citoyens prennent part aux élections ou au débat politique s'ils ne possèdent pas des moyens institutionnels pour interpeller le pouvoir ou la majorité (le vote égalitaire) ?.
C'est pourquoi je félicite et salue sans considération partisane le courage de Charles Konan Banny, qui vient de relancer le débat sur le contentieux électoral qui fait obstruction à notre processus démocratique.
Car, le système démocratique se construit et sa construction est un exercice permanent. Donc il n'est pas normal que l'opposition attende les derniers jours de l'ouverture du scrutin pour soulever toutes ces revendications administratives et électorales.
C'est maintenant qu'il faut dénoncer les anomalies contenues sur les listes électorales et revoir la composition des membres de la CEI dont 96 % sont des partisans de Ouattara ou du RDR.
Les Burkinabés viennent de donner une leçon de démocratie à toute la sous région Ouest-Africaine où l'opposition à joué un rôle déterminant et responsable. Pourquoi nos opposants sont-ils incapables de s'attendre sur l'essentiel, c'est à dire l'intérêt général?
Les Français l'ont aussi démontré pendant les élections régionales contre le FN qu'ils qualifient de dangereux pour la République. Quand leurs intérêts sont menacés, il n'y a plus de gauche ni de droite.
Les Ivoiriens doivent arrêter de s'enfermer dans des idéologies partisanes qui n'apportent rien à la construction nationale. L'opposition doit créer une véritable coalition républicaine avec des femmes et des hommes de qualité à l'image de l'opposition Burkinabé. Si nous estimons que Ouatttara est dangereux pour la république, alors mettons nous ensemble pour le mettre hors d'état de nuire.
Une contribution de Liadé Gnazégbo