Burkina Faso/ Tentative de coup d’État : Deux officiers et 7 sous-officiers arrêtés. Le cerveau du putsch, les détails du gouvernement
Par Ivoirebusiness - Burkina Faso/ Tentative de coup d’État. Deux officiers et 7 sous-officiers arrêtés. Le cerveau du putsch, les détails du gouvernement.
Quinze personnes ont été interpellées le 10 janvier 2022 par la gendarmerie nationale dans le cadre de l’enquête sur la tentative présumée de coup d’État au Burkina Faso, a appris un journaliste d’Ivoirebusiness.
Parmi eux, Deux officiers, 7 sous-officiers, un militaire du rang et cinq civils.
Le cerveau du putsch avorté est le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana, lequel a été mis aux arrêts par la gendarmerie le lundi 10 janvier. Depuis plusieurs mois, les autorités burkinabè redoutaient que le contexte sécuritaire ne pousse certains officiers à tenter un coup de force.
Ancien chef de corps du 12e régiment d’infanterie commando, Emmanuel Zoungrana avait été relevé de ses fonctions en décembre dernier à la suite de l’attaque d’Inata, qui a coûté la vie à 53 gendarmes. Il avait auparavant officié en tant que commandant du secteur ouest du groupement des forces de sécurisation du Nord et avait aussi dirigé le 25e régiment parachutiste commando, basé à Bobo-Dioulasso.
Le ministre des Armées Aimé Barthelemy Simporé est sorti de son silence pour donner des informations sur la tentative présumée de déstabilisation des institutions de la République. Mardi dernier, le procureur militaire, dans un communiqué, faisait état de l’interpellation de plusieurs militaires pour suspicion de préparation d’un coup d’État.
C’est après avoir fait le point au gouvernement, que le général de brigade Aimé Barthelemy Simporé, le ministre burkinabè des Armées, a précisé que quinze personnes, sans donner leurs identités, ont été interpellées par la gendarmerie nationale dans le cadre de l’enquête sur la tentative présumée de coup d’État.
« Deux officiers, 7 sous-officiers, un militaire du rang et cinq civils. Et à l’issue des premières auditions, trois personnes ont été relaxées, deux civils et un militaire. Ce qui fait qu’aujourd’hui, il y en a encore douze qui sont toujours en détention préventive pour les besoins de l’enquête. Je pense qu’il faut rester serein, l’armée poursuit ses missions et reste dans sa posture d’exécution des missions qui lui sont confiées. »
Selon le ministre des Armées, cette procédure judiciaire a été ouverte suite à une dénonciation d’un militaire qui aurait été contacté par des individus pour rejoindre le groupe afin de mener des actions de déstabilisation contre les institutions. Selon nos informations, des transactions financières ont été effectuées par des individus entre l’étranger et le Burkina Faso.
Nous y reviendrons.
Mireille (Mimi) Kouamé avec Jeune Afrique et RFI