Burkina Faso : Guillaume Soro cuit ? Fuite audio de son coup de fil à Djibril Bassolé
Par Afrique7sur7 - Burkina Faso : Guillaume Soro cuit ? Fuite audio de son coup de fil à Djibril Bassolé.
Guillaume Soro est soupçonné depuis le début d’être impliqué dans le coup d’État manqué de septembre dernier au Burkina Faso. Une bande-son supposée de son échange téléphonique avec Djibril Bassolé circule sur internet. L’étau pourrait se resserrer davantage autour de Guillaume Soro. Théophile Kouamouo, journaliste d’investigation, vient de publier l’enregistrement qui met en cause le chef du Parlement ivoirien dans la tentative de Coup d’État au Burkina Faso.
Guillaume Soro donne des instructions fermes à Djibril Bassolé
Guillaume Soro s’est entretenu avec Djibril Bassolé sur l’exécution du coup d’État au Burkina Faso, d’après ce document. Le Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire aurait d’abord demandé à Djibril Bassolé de remobiliser les troupes en ajoutant entre 15 000 et 20 000 francs CFA sur les salaires des militaires devant participer à l’opération. Ensuite, le chef du législatif ivoirien se serait attelé à donner la méthode d’attaque qui se résumerait comme suit : frapper une ville qui se situe totalement à des centaines de kilomètres de Ouagadougou (la capitale du pays) en prenant d’assaut soit un commissariat, soit une brigade de gendarmerie. Ce qui obligerait enfin l’armée regroupée autour de la capitale à se dépêcher sur les lieux pour intervenir. Dans cet élan, il s’agirait de frapper une autre ville au même moment.
Une situation qui aurait pour conséquence immédiate de désorganiser l’armée. celui qui est présenté comme étant Guillaume Soro explique à Djibril Bassolé que ce serait le moment idéal pour que les éléments du Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP) présents au camp de Pô sortent pour frapper. Une tâche aisée quand on sait que l’armée régulière est désorganisée et prise de panique. Le RSP aura la lourde tâche de frapper des cibles fortes telle que la Primature dont le locataire n’est autre que Isaac Zida.
Guillaume Soro annonce aussi la mise en place d’une campagne de communication poussée pour dire aux gens que la situation se dégrade au Burkina faso. Avec le vent de panique qui soufflerait sur le pays et l’impuissance de l’armée burkinabè, le Président Michel Kafando n’aurait d’autre choix que de s’enfuir.
A Djibril Bassolé, Guillaume Soro fait d’étonnantes révélations. le locataire de l’Assemblée nationale ivoirienne assure travailler en étroite collaboration avec Birahima Téné Ouattara, le frère cadet du Président ivoirien Alassane Ouattara. Il cite également Pierre Fakhoury mais cette fois dans le cadre d’une autre affaire. L’architecte ivoire-libanais aurait proposé à Roch Marc Christian Kaboré de financer sa campagne électorale.
L’objectif final de toute cette opération était de voir reporter le scrutin présidentiel du 11 octobre au Burkina Faso et mettre la Transition burkinabè face à une réalité criarde : passée la date du 11 octobre, la Transition aurait perdu sa légalité vu qu’elle était là pour dix mois dans le but d’organiser les élections. Les putschistes demanderaient à ce que soit mis en place une nouvelle Transition pour gérer les affaires courantes.
Guillaume Soro aurait par la même occasion confié à Djibril Bassolé qu’il souhaitait mettre à prix les têtes de Salif Diallo, ancien bras droit de Blaise Compaoré et Cheriff Sy, le Président du Comité National de Transition (CNT) qu’il juge gênants. Guillaume Soro les compare à Désiré Tagro, l’ancien ministre de l’intérieur de Laurent Gbagbo assassiné durant la crise post-électorale de 2010 en Côte d’Ivoire et IB du nom d’un ancien frère d’armes de Guillaume Soro qui a fait dissidence par la suite et qui a été également tué.
Guillaume Soro, pour rassurer Djibril Bassolé, entendait lui transférer une forte somme d’argent quarante-huit heures après leur entretien.
Richard Le Guerinec