Banny refuse de parler de boycott du Fpi et explique : ‘’Nous avons fauté parce que nous avons utilisé des mots qui ne sont pas justes’’

Publié le mercredi 21 mars 2012 | L'intelligent d'Abidjan - Il y a des mots que je ne peux pas utiliser. Voyez-vous, je vous demande de ne pas utiliser ces mots là parce qu’ils ne sont pas justes. Vous n’êtes pas dans la réconciliation. Vous savez, nous

Banny se met à genoux au palais de la Culture.

Publié le mercredi 21 mars 2012 | L'intelligent d'Abidjan - Il y a des mots que je ne peux pas utiliser. Voyez-vous, je vous demande de ne pas utiliser ces mots là parce qu’ils ne sont pas justes. Vous n’êtes pas dans la réconciliation. Vous savez, nous

sommes dans une tradition orale. Jeune homme, quand on parle, il faut utiliser les mots qu’il faut. Parce que les mots apaisent ou blessent. C’est la première observation. Ces genres de mots ne conviennent plus. Cela ne nous coûte rien d’éviter les mots qui blessent. Il n’y a pas eu de boycott. Certain de nos frères ont des préoccupations. Ils souhaitent que ces préoccupations trouvent réponse pour les encourager à venir à la réconciliation. Il faut les comprendre. Par exemple, la préoccupation des uns c’est de dire qu’il faut que les autres reconnaissent qu’il s’est passé quelque chose dans ce pays qui n’est pas bien. Et qu’il faut un peu de repentance. Ce n’est pas pour rien que nous avons organisé la cérémonie (de deuil et de purification) pour que les Ivoiriens aient le courage et l’humilité de dire qu’il s’est passé quelque chose qui n’est pas bien dans ce pays. Que le sang humain a coulé. Ce n’est pas bien. Pour le moment, nous ne sommes pas en train de dire qui a fait quoi. Le moment viendra. Reconnaissons que nous avons fauté vis-à-vis de la nation ivoirienne. Nous avons fauté parce que nous avons utilisé des mots qui ne sont pas justes. Nous avons blessé l’autre. Nous avons calomnié, menti et tué. Ce n’est pas bon. Je souhaite que tout le monde participe à cela, y compris vous. Deuxièmement, il y en a qui disent : ‘‘ nous voulons bien (la réconciliation), mais nous avons des problèmes. Est-ce qu’on ne peut pas apporter un début de solution à ces problèmes ? Comme cela pouvons-nous être encouragés’’. Cela peut être le cas de nos amis du Front populaire ivoirien. Il faut recevoir ces préoccupations et les traiter. J’ai demandé au président de tendre la main. Les deux mains du président sont restées ouvertes à cela. Alors construisons sur cela et évitons les mots qui blessent.

T.A.B