Alain Juppé, ministre français de la Défense: « La France appliquera les sanctions financières contre Gbagbo de façon déterminée »
Le mardi 08 février 2011 | IVOIREBUSINESS - NEW YORK (Nations unies) "Aujourd'hui nous sommes dans un processus de sanctions, notamment de sanctions financières. Je crois qu'il faut
Le mardi 08 février 2011 | IVOIREBUSINESS - NEW YORK (Nations unies) "Aujourd'hui nous sommes dans un processus de sanctions, notamment de sanctions financières. Je crois qu'il faut
les appliquer avec beaucoup de détermination. »
"Cela met du temps à être efficace mais, avec le temps, cela devient efficace et j'espère que nous pourrons débloquer la situation en Côte d’Ivoire."
Ces propos sont ceux du ministre français de la Défense Alain Juppé, en visite pour deux jours au USA, qui a assuré lundi à New York au cours d’un point de presse que la France allait appliquer "avec beaucoup de détermination" les sanctions financières contre le président de la République de Côte d'Ivoire Laurent Gbagbo. C’était avant une audience avec Ban Ki Moon, secrétaire général de l’ONU.
"Nous soutenons à fond l'idée que les élections ont abouti à désigner un président de la République en la personne de M. (Alassane) Ouattara", a poursuivi M. Juppé, en estimant que "ce serait un échec de la démocratie pour l'Afrique tout entière si cette décision n'était pas suivie d'effet", cachant mal son désarroi de voir s’éloigner la volonté de cette Communauté internationale et le renforcement du pouvoir du Président Gbagbo.
C’est sans vraiment y croire qu’il a rappelé que le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, était "déterminé à faire en sorte que le président Ouattara puisse exercer réellement ses fonctions",.
Le ministre français a estimé que "c'est dans cette direction qu'il déploie ses efforts et nous le soutenons pleinement".
La Communauté internationale, qui a pris de grandes fissures par la posture de l’Union africaine, tente toujours d’exiger le départ de M. Gbagbo et lui demande de laisser la place à Alassane Ouattara, qu'elle reconnaît comme le vainqueur de la présidentielle du 28 novembre et, de ce fait, comme le chef d'Etat légitime de la Côte d'Ivoire. Tous les analystes s’accordent à dire que cette position est de plus en plus intenable.
Les Etats-Unis et l'Union européenne ont pris une série de sanctions économiques contre M. Gbagbo, gelant notamment ses avoirs et ceux de ses proches. La réaction de la Côte d’Ivoire a été de réquisitionner la Bceao et de sortir de la Commission bancaire de l’Uemoa.
L'Union africaine a formé la semaine dernière un groupe de cinq chefs d'Etat (Mauritanie, Tchad, Afrique du Sud, Burkina Faso et Tanzanie) chargés de présenter d'ici un mois des décisions "contraignantes" sur la Côte d'Ivoire.
Les panelistes sont depuis dimanche à Abidjan où ils ont commencé leurs consultations.
Didier Gossio, correspondant aux Usa