Aïd-El-Kebir 2023 : L'imam d'Aghien invite les religieux à plus de "discours d'amour"

La communauté musulmane de Côte d'Ivoire, à l'instar de celle du monde entier, a célébré, ce mercredi 28 juin 2023, l'Aïd-El-Kebir communément appelé fête la Tabaski. "cultiver la paix, le pardon. Et ce, à travers un discours d'amour". C'est l’invitation de l'Imam principal de la mosquée d'Aghien, Aboubacar Coulibaly à l'endroit des hommes religieux et politiques de Côte d'Ivoire pour une cohésion nationale plus soutenue.

Dans son sermon, le guide religieux musulman a rappelé le sens de la fête de Tabaski qui consacre la soumission des croyants à Dieu.

Expliquant le sens de l’Aïd-el-kébir, l'imam Coulibaly a souligné qu'il s'agit de célébrer le "souvenir du modèle de soumission à Allah qu'est le prophète Abraham, le père du monothéisme". Aussi a-t-il demandé aux croyants de ne pas perdre de vue l'objectif de ce sacrifice, qui consiste à l'immolation d'un bélier. « Chaque poil de la bête immolée sera une bénédiction pour le croyant, le jour du jugement dernier », dira-t-il sur la base des traditions prophétiques (Hadiths).

Mais avant, il a indiqué que l’Aïd-el-Kébir consacre la solidarité et la convivialité à travers le partage de la bête immolée qui est partagée en trois part égale. Une partie destinée aux nécessiteux, une autre au voisinage et la troisième partie à la famille. Dieu nous ainsi, dira l’officiant, que le bon voisinage doit être une priorité pour le musulman. C’est d’ailleurs pourquoi, il a insisté auprès des acteurs politiques de toujours avoir un discours apaisé. En cette période d’examens de fin d’année, il a exhorté les élèves au travail et à éviter la tricherie.

En ce qui concerne, les grossesses en milieu scolaire devenues récurrentes, l’Imam Coulibaly a appelé les parents à éduquer « correctement » leurs progénitures. Et surtout à jouer leur rôle dans l’éducation des enfants. Au gouvernement, il a demandé de « prendre à bras le corps » ce phénomène.

Par ailleurs, le leader religieux a formulé des prières pour la paix en Côte d’Ivoire en cette période d’élections locales.

Par Salif D. Cheickna