Affaire M'ponon Etienne : Vers une légalisation de la violation des droits de l'homme en Côte d'Ivoire
Par Ivoirebusiness - AFFAIRE M'PONON ETIENNE EN COTE D’IVOIRE. VERS UNE LEGALISATION DE LA VIOLATION DES DROITS DE L’HOMME
C’est avec regret que nous assistons, impuissants, depuis 2011, année de l’accession de Mr. Alassane Dramane Ouattara au pouvoir d’Etat, à des violations flagrantes des droits de l’homme en Côte d’Ivoire.
Les enlèvements, les emprisonnements et tortures sont devenus la norme sous Alassane Dramane Ouattara. Et pourtant, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) du 10 Décembre 1948, par la résolution 217 (III) A, stipule dans ses articles que:
La France : pays des droits de l'Homme ou pays des droits humains ...
Article 5: “Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.”
Article 8: “Toute personne a droit à un recours effectif devant les juridictions nationales compétentes contre les actes violant les droits fondamentaux qui lui sont reconnus par la constitution ou par la loi.”
Article 9: “Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ou exilé.”
C’est pourquoi, nous sommes ahuris de constater qu’en fin de son mandat, à quelques 6 Mois des élections Présidentielles et surtout à une période aussi sensible de la pandémie du covid-19, ce regime puisse arrêter et incarcérer, le Cyber-Activiste Serges Koffi et le Sécrétaire Général de EDS, la plateforme de l’opposition significative, Mr. M’Ponon Etienne.
En effet, après la crise post-électorale de 2010-2011 qui a entraîné en Côte d’Ivoire plusieurs milliers de morts, force est de constater avec stupéfaction, que le pouvoir Ivoirien qui ne cesse de parler de réconciliation et de vivre ensemble, se comporte avec mépris envers les Ivoiriens. Il continue avec les pratiques d’intimidation, de poursuite et d’ emprisonnement des opposants en violation de leurs droits, d’où l’enlèvement et l’incarcération du Cyber-Activiste Serges Koffi et du Sécrétaire Général de EDS, Mr. M’Ponon Etienne.
Nous voulons à titre d’illustration, rappeler:
sans procès de plusieurs centaines de civils dépuis 2011,
La détention de plusieurs dizaines de militaires tels que le Gl Dogbo Blé Bruno; les Commandants Jean-Noel Abéhi, Anselme Séka Yapo et bien d’autres alors que leurs chefs hiérarchiques à qui ils répondaient: (Chefs d’Etat majors et commandants superieurs de la gendarmerie) ont été promus à des postes d’Ambassadeurs,
La détention arbitraire sans procès depuis le 23 Décembre 2019 des parlementaires et autres responsables politiques issus du parti politique GPS,
L’intimidation et l’emprisonnement des opposants tels que Assoa Adou (Sécrétaire Général du FPI), Jacques Mangoua (Vice-President du PDCI-RDA), et de bien d’autres.
Vu que toutes ces intimidations et arrestations ont lieu dans un seul camps depuis 2011 alors que la crise post-électorale a opposé deux fractions rivales,
Vu l’impossibilité à tout opposant à s’exprimer librement sans être poursuivi et emprisonné,
Vu la gravité des conditions de détention de ces prisonniers politiques et militaires en cette période du Covis-19;
Vu la violation flagrante des droits de l’homme de tous ces prisonniers politiques et militaires;
GRADDH-AFRIQUE exige:
L’arrêt immédiat des intimidations et arrestations arbitraires des opposants Ivoiriens,
La libération immédiate et sans condition des prisonniers politiques détenus sans procès dépuis 2011,
La libération immédiate et sans condition des militaires emprisonnés injustement,
La libération immédiate et sans condition des parlementaires et autres cadres issus des partis politiques de l’opposition.
La liberation immédiate et sans condition de Serges Koffi et du SG de EDS, Etienne M’Ponon, et
Enfin, l’instauration en Côte d’Ivoire par le gouvernement d’un cadre de vie qui garantit le respect strict DES DROITS de tout citoyen quelque soit son idéologie politique.
Fait aux USA le 5 Mai 2020
Le bureau de GRADDH-AFRIQUE -USA
Le President, Laurent Adjehi