Affaire "Blé Goudé n'a jamais été ministre" : Pulchérie Gbalet recadre Amadou Coulibaly

Par Opera news - Affaire "Blé Goudé n'a jamais été ministre". Pulchérie Gbalet recadre Amadou Coulibaly.

Pulchérie Gbalet. Image d'archives.

Le ministre Amadou Coulibaly avait été formel. Il n'est point question de désigner Charles Blé Goudé en qualité d'ancien ministre. Le porte-parole du gouvernement ivoirien l'a fait savoir au cours du dialogue politique le lundi 14 février 2022. Ces propos de ce collaborateur du président Alassane Ouattara ont été révélés par Max Henri Diaye, secrétaire général de l'Union républicaine pour la démocratie (URD).« Je n'accepterai pas qu'on appelle M. Charles Blé Goudé ministre, car il n'a jamais été ministre dans un gouvernement légal (...) Ceux qui sont assis à cette table oublient que nous aussi nous avons été exilés et que personne n'a rien fait pour notre retour (...) Il faut que les mots soient pesés et bien utilisés ici en notre présence, car nous représentons les institutions de l'État et nous n'admettrons pas que quelqu'un parle avec ce genre de mot ici en notre présence sinon ce dialogue prendra fin aussitôt », aurait déclaré M Amadou Coulibaly.

Une semaine après les faits, Pulchérie Édith Gbalet, présidente de Alternative Citoyenne Ivoirienne (ACI) a tenu à répondre au ministre de la Communication, des Médias et de la Francophonie. C'était ce mardi 22 février 2022, lors de son rendez-vous hebdomadaire dénommé "les mardis de Pulchérie". Pour l'activiste ivoirienne, l'on a parfaitement le droit de désigner Charles Blé Goudé en qualité d'ancien ministre car ce dernier viendrait d'un gouvernement légalement constitué. « Pour qu'un gouvernement soit légal, il faut qu'après des élections, le Conseil Constitutionnel valide la victoire d'un président qui fait son gouvernement. Le 4 décembre 2010, le Conseil Constitutionnel a proclamé le président Laurent Gbagbo vainqueur. C'est comme ça qu'il a fait le gouvernement où Blé Goudé était. D'où vient-il qu'on ne doit appeler Blé Goudé, ministre ? C'est ce même Conseil Constitutionnel qui a investi le président Ouattara le 21 mai 2011 », a-t-elle expliqué.

Yannick LAHOUA