Affaire 100 millions Fcfa à chaque candidat / Amnesty crie sa colère: "C'est un acte de mauvaise gouvernance"

L’octroi d’un soutien financier de 100 millions F cfa à chaque candidat à l’élection présidentielle continue de faire des vagues. La dernière en date est la réaction de la présidente de la section Côte d’Ivoire d’Amnesty International, Mme Nathalie Kouakou.
En effet, cette dernière s’est offusquée de l’attitude du Chef de l’Etat. Dans un entretien qu’elle a accordé à nos confrères de l’Inter, la présidente de la section Côte d’Ivoire de l’ONG des Droits de l’Homme a affirmé que ce geste est un acte de mauvaise gouvernance de la part du Chef de l’Etat. Poursuivant, elle ajoute que le Président Ouattara banalise l’acte de candidature. « Il décide lui-même en tant que candidat de se donner 100 millions et d’en distribuer à ses adversaires. On ne peut pas distribuer un fonds public à des gens qui veulent nous gouverner et qui n’ont rien fait que d’être candidat », a-t-elle martelé. « C’est un financement sur fond public. Ce qui veut dire que les citoyens doivent avoir un regard sur l’utilisation de ce milliard qui provient des impôts et divers taxes que nous payons. En France, l’octroi de ce financement est encadré et assorti de conditions connues de tous. Les candidats doivent tenir un compte de campagne et l’Etat français a mis en place une autorité administrative indépendante pour le contrôle des dépenses de campagne électorale. Ici, vu qu’il s’agit d’un fonds exceptionnel, leur utilisation sera aussi exceptionnelle puisqu’il n’y a aucune mesure prise pour encadrer le milliard en question », a-t-elle déploré.
Selon l’activiste des Droits de l’Homme, la meilleure manière de décrisper la situation politique, « c’est de libérer les prisonniers d’opinion », a-t-elle conclu.

Source: Imatin.net et L'Inter