À trois semaines du 18 juin, Le parti de Gbagbo hausse le ton: « La Cpi joue son avenir » Les consignes aux militants Fpi

Le 29 mai 2012 par Soir Info - Le 2e comité central ordinaire du Fpi a été convoqué par Laurent Akoun, secrétaire général par intérim, porte-parole du parti.

Le FPI en Convention ordinaire, le dimanche 29 avril dernier, à l’Hôtel Belle Côte à la Riviera- Palmeraie.

Le 29 mai 2012 par Soir Info - Le 2e comité central ordinaire du Fpi a été convoqué par Laurent Akoun, secrétaire général par intérim, porte-parole du parti.

Il n’y a probablement rien de surprenant à ce que le Front populaire ivoirien redouble d’intérêt au cas de son mentor à quelque trois (3) semaines de son audience, celle dite de confirmation des charges à la Cour pénale internationale.
C’est que la déclaration qui vient sanctionner le dernier comité central du parti à la rose, samedi 26 mai 2012 à son siège provisoire des 2 Plateaux, consacre plusieurs points à la situation de Laurent Gbagbo et interpelle, sur le ton de la gravité, les autorités de la Haye : le Fpi observe en effet que « la Cpi joue sa crédibilité et son avenir dans la situation que vit la Côte d’Ivoire depuis la rébellion armée du 19 septembre 2002 ».

Les dirigeants socialistes pensent intimement que la comparution du camarade Gbagbo à la Cpi « est avant tout un acte politique posé par le pouvoir ivoirien et ses alliés externes contre sa vision reposant sur la souveraineté des peuples africains en général et du peuple ivoirien en particulier ». Sylvain Miaka Oureto et ses camarades s’attendent à une « relaxe pure et simple » de l’ex-chef d’Etat qu’ils considèrent comme « victime expiatoire » d’un vaste complot ayant du mal à se dissimuler. La relaxe de Laurent Gbagbo serait une « décision équitable », se convainc le Fpi.

En termes de consignes, le parti de l’ex-chef d’Etat a demandé que ses partisans demeurent « sereins » face à ce qu’il qualifie de « désinformation entreprise depuis par le pouvoir et ses alliés internes et externes ». Il insiste sur le fait que l’audience du 18 juin ne préjuge en rien de la culpabilité du prisonnier de Scheveningen. « En appui aux actions judiciaires de haut niveau, le Fpi et tous les démocrates maintiendront la mobilisation politique dans la dignité pour qu’éclate la vérité, consubstantielle de la libération totale et du retour du président Laurent Gbagbo en Côte d’ivoire », apprend par ailleurs la déclaration issue du deuxième comité central ordinaire.

Relativement aux pourparlers avec le pouvoir, le comité central réaffirme cette position du Fpi qui est d’avoir un dialogue direct avec les autorités. Le Secrétariat général a été exhorté à prendre langue avec le Premier ministre Jeannot Kouadio-Ahoussou « en vue d’engager des discussions politiques ».

Le Fpi affirme accepter l’actualisation du document de base de discussions qui met en exergue les préoccupations « du parti sur la sécurité, l’Etat de droit (dont la libération des prisonniers politiques et le retour apaisé des exilés), le jeu démocratique et la réconciliation nationale ».

Dans un autre point, le Fpi évoque une « incapacité » du régime à faire face aux problèmes de base ; les conséquences étant la cherté de la vie, la situation critique de l’école, l’insécurité…le chômage des jeunes.

Sur la politique internationale, Miaka et ses camarades ont trouvé un « réel motif de soulagement » après la défaite lors de la présidentielle française du 6 mai de Nicolas Sarkozy. Le parti salue « l’arrivée au pouvoir d’un socialiste (…) même si l’essentiel de la lutte appartient au peuple ivoirien ».

Kisselminan COULIBALY in Soir Info